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Coop de France : les organismes stockeurs investissent malgré la crise

Investir dans les silos, la logistique et la certification

Le contexte économique n'incite pas à l'optimisme. La baisse des prix des céréales a affecté le CA de bon nombre de coopératives. Mais elles ne stoppent pas leurs investissements pour autant. « En moyenne, pour un CA de 150 M€, les coopératives investissent 3,5 M€/an dans leur outil de travail. Soit un taux annuel de 2,75 %, ce qui est dans la norme des industries agroalimentaires, malgré une activité à faible valeur ajoutée », a souligné Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France Métiers du grain (CdF MG), lors de son congrès le 17 décembre à Paris. Selon lui, ces chiffres sont stables cette année.

Investir dans les silos, la logistique et la certification

Le plan Silo, prévoyant de construire 5 Mt de capacités de stockage supplémentaires à l'horizon 2016, a encore occupé les esprits. « Cette année, nous avons investi principalement dans la construction de silos, pour un volume de 60.000 t, et pour renouveler le silo principal du canal Seine Nord de 100.000 t », explique Martin Migonney, DG de Noriap. Les investissements dans les voies de transports (comme le fret maritime sur Fos-sur-Mer) ou encore dans la promotion d'AgriConfiance auprès des consommateurs ont aussi été évoqués.

Les clés du succès pour investir ? Convaincre les adhérents coopérateurs de la pertinence de la stratégie de l'OS, estiment les experts. « Nous avons fait descendre sur le port de Fos les 1.200 agriculteurs de la coopérative, afin qu'ils puissent juger de visu les nouvelles infrastructures », témoigne Robert Bilbot, DG de Cérévia.

Si le gouvernement s'efforce de réduire les contraintes réglementaires freinant les investissements, il reste encore beaucoup à faire. Concernant le plan Silo, la profession « continue de déplorer sur le terrain de trop nombreuses difficultés, lenteurs administratives, voire refus, quand il s'agit de délivrer les permis de construire en zone agricole », illustre Christian Pèes, président de CdF MG. « Nous avons dû démontrer que les chauves-souris n'allaient pas se cogner contre les nouveaux silos, sous prétexte qu'elles sont incapables de faire la différence avec les arbres ! », raille Martin Migonney.

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