Appros
Compo Expert France : essor des engrais “Starter” sur grandes cultures
Une offre adaptée aux différents matériels agricoles

S « i, aujourd'hui en France, l'utilisation d'engrais “Starter” (appliqués au semis pour assurer une installation rapide des plantes en conditions difficiles) n'en est qu'à ses balbutiements sur grandes cultures, ces produits vont se démocratiser dans les cinq prochaines années, grâce à la démonstration de leur efficacité sur le rendements et la qualité, notamment en termes de protéine » (cf. graphique), assure Bertrand Quiviger, directeur commercial de Compo Expert France. « Nous espérons un développement de ces technologies sous six à sept ans », ajoute Walid Saade, PDG de la filiale française de l'Allemand Compo Expert, qui propose une large offre d'engrais spéciaux et innovants. « De 80.000 ha estimés en 2013/2014, les surfaces “startérisées” avec nos produits en grandes cultures devraient progresser à 100.000 ha dès 2014/2015, grâce à nos nouvelles solutions et l'assouplissement de la directive Nitrate », anticipe Bertrand Quiviger. Et Walid Saade de préciser : « Depuis octobre, les agriculteurs sont autorisés à apporter de l'azote sur les cultures d'hiver, en localisé lors du semis, à hauteur de 10 unités N/ha. »
Une offre adaptée aux différents matériels agricoles
« En France, si 1 Mha de maïs est “startérisé” sur les 3 Mha semés, en blé et colza, nous étions jusque-là containts par la réglementation, souligne le directeur commercial. Aujourd'hui, la nouvelle directive Nitrate nous ouvre une vraie opportunité. » Reste les freins techniques. « Chaque agriculteur possède un matériel différent, qui dépend de ses habitudes de consommation (engrais microgranulé, granulé, liquide), image le PDG. À nous d'adapter nos solutions. »
Aux produits organiques de synthèse en microgranulé à base d'Isodur, « la seule forme d'azote à libéralisation lente fonctionnant l'hiver », s'ajoutent les engrais granulés avec régulateur de nitrification (technologie DMPP), plus ou moins combiné avec la technologie des grains enrobés. Cette dernière permet « une libéralisation progressive des éléments nutritifs sans accident et pour des durées de trois à dix-huit mois ». En 2015, un engrais liquide, porteur de la technologie DMPP, devrait faire son apparition sur le marché. Et pour améliorer l'efficience d'absorption des fertilisants, le PDG espère sortir en 2016 un produit alliant engrais et micro-organismes, en plus de ses produits existants, à base d'extraits d'algues riches en équivalent auxines.