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Communication difficile

On se souviendra longtemps de ce Congrès d'Orama à Reims ce 28 janvier, et de la polémique suite aux propos de Stéphane Le Foll s'exprimant sur le plan de réduction de produits phytosanitaires. Pointant du doigt les coopératives qui vendent ces produits à leurs adhérents, le ministre de l'Agriculture a déclenché la bronca des producteurs de grandes cultures d'Orama, en mettant en avant l'intérêt économique d'un moindre recours aux phytos. Grand mal lui en a pris. « Nous sommes les coopératives », ont scandé les congressistes au ministre, accusé par les dirigeants syndicaux présents de remettre en question le concept de filière. Le président d'Orama, Philippe Pinta avait d'ailleurs prévenu ce même jour : « Cet objectif de - 50 % est intenable et ne sera pas tenu ! » (cf. Une) Alors qu'Orama cherche à redorer son image auprès du grand public – bien qu'elle ne soit pas si écornée que cela – il y a de quoi s'étonner quant à ce type de sortie. Que les producteurs souhaitent disposer du plus large panel de solutions pour être compétitifs face à leurs concurrents est bien naturel, mais cette stratégie de communication défensive, que l'on retrouve aussi quand les producteurs descendent dans la rue, ne peut s'avérer payante vis-à-vis des citoyens français.

Ce n'est pas la première fois qu'un ministre de l'Agriculture déclenche l'ire des producteurs de grandes cultures. En 2007, Michel Barnier avait été fraîchement accueilli par les agriculteurs d'Orama, suite à une annonce du ministre de l'Environnement de l'époque, Jean-Louis Borloo, hostile aux OGM.

Quelques années plus tard, les Français n'ont pas vraiment changé d'avis, l'environnement compte davantage que les rendements…

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