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Commerce agroalimentaire: ralentissement sur l’UE en juin

L’excédent des échanges agroalimentaires français atteint 523 ME en juin 2005 (-20 ME à un an d’intervalle). Ce résultat s’inscrit dans un contexte de restriction globale des échanges.

CE FLÉCHISSEMENT s’inscrit dans un contexte de diminution des flux de produits agroalimentaires, avec une baisse de 4% des exportations (3.240 ME) comme des importations (2.717 ME). Mais, il est dû essentiellement aux produits agricoles transformés et se concentre sur nos partenaires de l’Union européenne. Au premier semestre 2005, l’excédent des échanges agroalimentaires atteint 3,2 MdE, en repli de 176 ME, comparé au premier semestre 2004.

Repli des ventes de sucre raffiné

L’excédent des échanges en produits agricoles transformés atteint 486 ME en juin 2005. Il se réduit de 21 ME par rapport à juin 2004. Les vins et champagne, le sucre et les produits préparés de la pêche contribuent largement à cette contraction.

Les exportations (2.505 ME) diminuent de 82 ME par rapport à juin 2004. Le repli des exportations de sucre raffiné (-17%) se concentre surtout sur l’Italie. Nos expéditions de tablettes et barres de chocolat chutent considérablement vers l’Allemagne.

Les importations (2.019 ME) diminuent de 61 ME. Celles de fruits à coque grillés ou salés se réduisent en provenance de Turquie et celles de fruits surgelés en provenance du Maroc et de l’Espagne. La chute des cours accentue la baisse de nos achats de tourteaux de soja brésiliens (-25%). Comme pour les exportations, les importations de tablettes et barres de chocolat chutent aussi en provenance d’Allemagne. La baisse des importations des pro-duits des céréales est imputable en grande partie au riz transformé, dont notre approvisionnement est en retrait surtout en provenance d’Italie.

Baisse des échanges de céréales et oléoprotéagineux

Avec 37 ME, l’excédent des échanges en produits agricoles bruts reste quasiment stable par rapport à juin 2004. Les exportations (735 ME) comme les importations (698 ME) s’inscrivent en baisse de 7%.

Les exportations d’oléoprotéagineux se replient fortement en fin de campagne. Ainsi, les ventes de colza chutent de plus de 60%. L’Allemagne a acheté à la France 57.000 t de colza de moins qu’en juin 2004. Globalement, la baisse des exportations de céréales est due au repli des cours, les volumes exportés augmentant de 25%. Il en est de même des exportations de pommes de terre dont la valeur diminue de plus de 30% alors que les quantités s’accroissent de près de 20%.

Les importations de plantes et fleurs accusent une baisse de plus de 20%. La réduction de l’offre pèse sur les importations d’agrumes qui diminuent en provenance du Maroc mais surtout d’Espagne, ces deux pays ayant été touchés par des aléas climatiques.

Contraction du solde avec l’UE

L’excédent des échanges agroalimentaires s’élève à 414 ME avec l’Union européenne en juin 2005, soit 32 ME de moins qu’en juin 2004. Cette dégradation concerne les produits agricoles transformés (-19 ME) comme les produits agricoles bruts (-12 ME). Ainsi, l’excédent se réduit sur les vins et champagne (-24 ME) et le sucre (-15 ME). Le déficit se creuse sur les biscottes et les biscuits (-12 ME). A l’inverse, le solde s’améliore sur les farines et les céréales transformées (+10 ME). La réduction du déficit sur les produits maraîchers et horticoles (- 94 ME contre -128 ME) compense en partie la détérioration de l’excédent des céréales et plantes industrielles (-65 ME).

C’est avec l’Allemagne (-31 ME) et le Royaume-Uni (-13 ME) que l’excédent se détériore le plus et avec l’Irlande (-10 ME) que le déficit se creuse le plus. A l’inverse, les déficits se réduisent davantage avec les Pays-Bas (-161 ME contre -184 ME) et l’Espagne (-108 ME contre -124 ME).

Avec les pays tiers, le solde atteint 108 ME en juin 2005, soit 12 ME de plus qu’en juin 2004. Cette légère amélioration est due uniquement aux produits agricoles bruts dont la hausse des exportations (+16%) est nettement plus marquée que celle des importations (+2%). L’excédent s’améliore particulièrement sur les céréales et plantes industrielles (+37 ME).

Un excédent de 3,2 MdE au premier semestre 2005

L’excédent des échanges agroalimentaires s’élève à 3.235 ME au premier semestre 2005. Dans un contexte de ralentissement des échanges, il baisse de 176 ME par rapport au premier semestre 2004. Ce repli est dû à une nette dégradation du solde des produits agricoles transformés (-251 ME), dont les exportations (-1%) fléchissent alors que les importations (+1%) progressent légèrement.

La baisse des exportations de vins et champagne, dont l’excédent se réduit, et la hausse des importations de viandes, qui deviennent déficitaires, contribuent le plus à la dégradation du solde global. Par contre, l’augmentation des exportations de céréales, contribuent à l’amélioration de 76 ME de l’excédent des produits agricoles bruts.

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