Cobrena Achats: les premiers lots de maïs analysés à Brest sont sains
La société a annoncé, le 20 février, être en mesure de pouvoir utiliser 12 500 t de maïs dans ses usines, les analyses ayant démontré l'innocuité de la marchandise.
Bonne nouvelle pour Cobrena Achats et le groupe Triskalia : la première série d'analyses sur 12 500 t de maïs, bloquées dans des silos à plat au port de Brest depuis décembre 2016, n'ont pas révélé la présence de phosphine, produit interdit en France, dans l'atmosphère du lieu de stockage ou dans les grains. Rappelons que 25 000 t de maïs étaient bloquées dans le port breton suite à la détection d'un taux anormalement élevé de phosphine dans la cargaison livrée par InVivo trading en fin d'année dernière au départ de la Roumanie, générant de vives réactions de la part d'associations de protection de consommateurs, allant jusqu'à réclamer la destruction de la marchandise. Finalement, la substance chimique a bien été évacuée sur au moins la moitié de la cargaison.
Fin des analyses en mars-avril?
« Ces volumes peuvent désormais être acheminés vers nos usines. Nous avons reçu l'autorisation de l'administration », se réjouit Bruno L'hour, acheteur chez Cobrena Achats. Reste maintenant à analyser l'autre moitié. « Le maïs restant est stocké dans des silos verticaux, ne nous permettant pas de faire des prélèvements conformes à la réglementation. Nous devons d'abord déstocker les silos à plat pour pouvoir terminer les analyses », précise-t-il. L'acheteur estime que les travaux seront terminés fin mars-début avril. Reste également à déterminer pourquoi de la phosphine a été détectée à l'arrivée au port. « Il est possible que, lors du transit en bateau, le froid ait empêché une bonne évacuation des gaz. Mais ce n'est qu'une hypothèse », témoigne Bruno L'hour. La filiale de Triskalia a annoncé qu'elle allait renforcer les contrôles, afin d'éviter que cette situation ne se reproduise. « C'est en discussion. Cela peut passer par un contrôle accru du processus de fumigation au départ de la marchandise par le vendeur, et des examens plus poussés lors de la réception par l'acheteur », indique Bruno L'hour.