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CIC : des semis 2005 stables d’un an sur l’autre

SELON LE DERNIER rapport du Conseil international des céréales (24 février), après des récoltes de céréales record en 2004 (en raison d’une hausse des superficies et grâce à des rendements inégalés), les indications initiales suggèrent que les semis mondiaux ne changeront guère pour la prochaine récolte mais qu’il y a peu de chance de voir se reproduire les rendements exceptionnels observés l’an dernier.

Perspectives de production en recul pour 2005

Les producteurs seront influencés par l’évolution du marché des céréales et des oléagineux, par tout changement apporté aux modalités nationales de soutien et par les conditions météorologiques. Les perspectives de la prochaine moisson mondiale de blé semblent favorables dans la plupart des régions de l’hémisphère Nord, bien qu’on s’attende à un repli de la production par rapport au record de 2004. Toutefois, les meilleures perspectives formulées en Asie du Sud se soldent par une correction à la hausse de 4 Mt des prévisions 2005, à 603 Mt (621 Mt). La production de maïs devrait elle aussi reculer en 2005. Bien que les semis n’aient pas encore débuté, les indications suggèrent que les semis de l’UE vont reculer, principalement en faveur du blé. Aux États-Unis, les semis pourraient égaler ceux de l’an dernier mais, sur la base de rendements tendanciels, il y aura une forte baisse de la production. Les perspectives pour l’orge, principalement semée au printemps dans l’hémisphère Nord, suggèrent également un léger recul de la production. Une fois encore, ceci repose principalement sur des hypothèses de rendements en baisse, mais dans l’UE, où environ un tiers de l’orge est semé à l’automne, cette culture occupe une superficie moindre qu’un an plus tôt.

Blé : des échanges qui s’accroissent en 2004/2005

Les toutes dernières révisions apportées aux estimations de production mondiale de blé relèvent de quelque 0,7 Mt le total pour 2004 (à 621 Mt, contre 555 Mt l’année précédente), principalement du fait des chiffres plus élevés avancés pour l’Australie et le Brésil.

Les estimations d’utilisation dans l’alimentation humaine et animale ont été légèrement augmentées, ce qui porte la consommation mondiale à 609 Mt (593 Mt). L’utilisation pour l’alimentation animale dans l’UE est révisée à la hausse, ce qui donne une augmentation de 7 Mt sur l’an dernier. Aux États-Unis, l’utilisation dans l’alimentation humaine est à peine plus forte qu’en 2003/2004, et reste inférieure à son record de 2000/2001, devant la mollesse de la demande en aliments à base de blé ces dernières années. Tandis que la popularité des régimes alimentaires à faible teneur en glucides s’estompe, les nouvelles consignes officielles des États-Unis en matière de diététique qui augmentent le niveau recommandé de consommation de céréales complètes, pourraient se traduire par une hausse des taux d’extraction de farine et finir par brider davantage les besoins en céréales.

Les échanges mondiaux de blé sont placés à 0,6 Mt de plus qu’avant, à 102,9 Mt, soit une légère hausse par rapport à 2003/2004, avec un accroissement des prévisions d’importations pour certaines destinations du Proche-Orient et de l’Extrême-Orient. Les exportations par l’UE sont estimées en baisse, alors que les expéditions de l’Argentine et des États-Unis sont révisées à la hausse. Les échanges mondiaux de farine de blé (compris dans le total) devraient chuter une fois de plus en 2004/2005, pour tomber à 8,8 Mt, bien que les exportations communautaires de décembre aient affiché une légère hausse par rapport à l’année précédente.

Les stocks de report de blé dans les principaux pays exportateurs devraient faire 9 Mt de plus qu’un an plus tôt. Les nouvelles estimations avancées pour l’Australie et le Canada sont plus élevées qu’avant mais le chiffre avancé pour les États-Unis a été rogné pour tenir compte des expéditions légèrement supérieures aux attentes. Les stocks mondiaux de blé devraient augmenter pour la première fois en cinq ans.

Maïs : une surproduction qui s’aggrave en 2004/2005

Après les importantes moissons rentrées par les États-Unis, la Chine et l’UE, des hausses substantielles de production sont aussi attendues chez les principaux producteurs de l’hémisphère Sud. Ces révisions portent la production mondiale 2004 à 709,3 Mt, en hausse de 86 Mt sur l’an dernier. Ce chiffre dépasse largement le total des prévisions de consommation, qui sont placées à 33 Mt de plus qu’en 2003/2004, l’utilisation pour l’alimentation animale, l’alimentation humaine et les usages industriels étant plus élevée. Une demande plus faible que prévu en Extrême-Orient a entraîné une nouvelle érosion des prévisions d’échanges 2004/2005, à 76,1 Mt (80,3 Mt). La hausse des estimations de production va gonfler les stocks mondiaux de report à 127 Mt (94 Mt), 2 Mt de plus que le chiffre avancé auparavant, en raison de la hausse des prévisions formulées pour l’Argentine et les États-Unis.

Orge : une consommation en chute sur 2004/2005

La production mondiale va grimper à 150,5 Mt (140,1 Mt) mais la consommation devrait chuter à 144,4 Mt (145,8 Mt), principalement du fait d’un fléchissement marqué de l’utilisation pour l’alimentation animale dans l’UE. Les échanges d’orge vont croître modérément, pour atteindre 15,7 Mt. Des stocks de report de l’UE faisant presque le double vont sensiblement relever les stocks mondiaux d’orge pour les porter à 27,4 Mt (21,4 Mt).

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