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Marchés
Changement climatique et moindre consommation d’aliments composés

« Le changement climatique affectera de manière générale le développement de l’agriculture et de l’élevage. (...) Les grands postes de l’alimentation animale seraient modifiées, avec une baisse de l’autoconsommation de fourrages, une hausse de l’autoconsommation de céréales et une baisse de l’alimentation concentrée achetée. » Telle est la conclusion d’une étude de l’Inra sur “L’impact économique du changement climatique sur l’alimentation animale et l’élevage dans l’Union européenne”, présentée aux dernières Journées de printemps de l’Association française pour la production fourragère (AFPF).

Le blé tendre, grand gagnant
À l’horizon 2070/2100, l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère provoquerait un accroissement des surfaces en cultures fourragères dans l’UE à 15 de l’ordre de 7 % et 6,5 %, respectivement sans et avec l’adaptation des pratiques agricoles, selon les travaux de l’Inra.
« Le blé tendre serait bénéficiaire du climat futur avec l’adaptation des pratiques agricoles », souligne le chercheur Pierre-Alain Jayet, co-auteur de l’étude, avec une hausse de sa surface de 36,8 %. Viendraient ensuite la betterave à sucre (+16,5 %) et le riz (+13,6 %). A contrario, le changement climatique aurait des effets négatifs sur la part de surface dévolue aux prairies, de l’ordre de -5,9 % et -20,7 %, sans et avec l’adaptation des pratiques agricoles. Une tendance similaire est calculée pour l’orge (-11,2 %), le maïs (-7,6 %) et le seigle (-5,3 %). D’après l’Inra, « l’une des raisons que l’on peut avancer pour expliquer ces modifications est la diminution prévue des précipitations de 10 à 50 mm et de 10 à 25 mm dans les régions du centre et du sud de l’Europe ».
Ainsi la part de céréales et de cultures fourragères produites sur l’exploitation augmenterait dans l’alimentation des animaux et les dépenses d’achats d’aliments composés baisseraient en moyen-ne de 4,2 % et 1,4 %, sans et avec l’adaptation des pratiques agricoles. Cependant, l’auteur de l’étude tient à rappeler que « ces simulations sont réalisées par un modèle d’offre, à prix constants dans les scénarios ».

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