Aller au contenu principal

Certificat d'obtention végétal vs brevet, « il faut trouver un terrain d'entente »

L'exemple suisse pour la présence fortuite

Il faut trouver un terrain d'entente entre la directive européenne 98/44 relative à la protection juridique des inventions biotechnologiques et le certificat d'obtention végétal (COV) », a revendiqué Philippe Moreau, président de la commission Propriété intellectuelle de l'UFS, lors d'un colloque organisé par le Haut conseil des biotechnologies, le 29 avril à Paris. « Tout ce qui est essentiellement biologique ou issu de procédés biologiques bénéficie d'une exemption dans la directive 98/44, c'est-à-dire n'est pas brevetable en tant que tel. Les variétés ne sont pas brevetables. En revanche, le texte 98/44 n'interdit pas formellement la brevetabilité des plantes. Or, une variété est un ensemble de plantes, et c'est là qu'il y a interférence avec les COV ». La Grande chambre des recours de l'Office européen des brevets a été saisie début 2014, afin qu'elle se prononce sur la notion de brevetabilité des produits issus des procédés essentiellement biologiques. « Cela clarifierait déjà une partie de la situation. »

Stéphane Le Foll a réaffirmé l'attachement de la France au COV. Les gènes dits naturels ou « natifs » n'ont « pas à être privatisés », a-t-il déclaré. Il a aussi plaidé pour une « information claire » des agriculteurs concernant l'existence éventuelle de brevet sur les semences utilisées (cf. Agra Presse).

L'exemple suisse pour la présence fortuite

Sur les problèmes de présence fortuite de variétés certifiées dans les champs, Guy Kastler, responsable de la commission Semences et OGM de la Confédération paysanne, a énoncé la piste de la loi suisse. Cette dernière exclut du brevet la matière biologique brevetée dont la reproduction est jugée accidentelle ou techniquement inévitable, ce qui permet de protéger les agriculteurs contre les prétentions excessives.

D'après François Arbault, administrateur de la Commission européenne, Bruxelles s'est engagée à sortir un rapport sur la directive 98/44 via l'aide d'un groupe d'experts, mais davantage pour en « revisiter certains aspects » que pour la réviser entièrement.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole - Métiers du grain et Catherine Matt, directrice
La profession céréalière se réjouit de la levée des taxes sur les importations d'engrais états-uniens

L’AGPB et La Coopération agricole – Métiers du grain s’inquiètent de la remontée des prix des engrais depuis le printemps, et…

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

Graphique prix blé orge maïs France du 25 septembre 2025
Marché des céréales du 25 septembre 2025 - Les prix du blé tendre se maintiennent au-dessus des 190 €/t sur Euronext

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 septembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne