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Céréales : Journées franco-égyptiennes

Avec près de 1,2 Mt de blé achetées, l’Egypte reste l’une des principales destinations des exportations françaises.

DU 5 AU 7 FÉVRIER derniers, les 10 es journées franco-égyptiennes des céréales ont connu un franc succès. Elles ont été organisées sur trois jours, respectivement consacrées au commerce et à l’accueil des délégations étrangères, à la journée de séminaire et enfin à la matinée conjointe entre France Export Céréales (Fec), l’ICC, Chopin et Perten. Ce sont près de 500 participants qui ont témoigné de l’intérêt de ce séminaire qui s’est installé comme l’un des rendez-vous annuel de la filière égyptienne des grains. L’assemblée était essentiellement constituée de professionnels meuniers et importateurs de céréales. La présence à l’ouverture de représentants des ministres égyptiens de l’Investissement, de l’Agriculture et de la Coopération internationale montre l’importance stratégique et politique des questions relatives aux blés pour l’Egypte.

Une confiance relationnelle et technique

Jean-Jacques Vorimore, président de l’association France Export Céréales, entouré de SE Philippe Coste, ambassadeur de France en Egypte, et de Rémi Haquin, président de l’Onic, a donc ouvert ces 10 es Journées franco-égyptiennes des céréales sous les auspices des plus hautes autorités égyptiennes. Pour sa part, Alain de Fougeroux, secrétaire général, représentait le Synacomex. Il faut reconnaître que les achats de l’Egypte sont largement le fait du Gasc, General Authority for Supply of Commodities. La particularité des achats du Gasc est la demande de bateaux de 60.000 t. De ce fait, nos blés deviennent compétitifs face à la concurrence de la mer Noire. Cela souligne donc l’importance de l’efficacité de la logistique. Le secteur privé est quant à lui davantage intéressé par de petites quantités variant de 3.000 à 10.000 t. Ces achats représentent l’essentiel des importations russes. On remarque que les acheteurs n’osent pas s’exposer sur des volumes plus importants.

Les filières française et égyptienne ont été équitablement représentées tout au long des journées Vous pouvez disposer des exposés bilingues français-arabe en contactant Laurent Dornon, responsable Fec au Caire (fec.laurent.dornon@free.fr). . Thierry de Boussac, négociant pour le Groupe Soufflet, qui intervenait pour le Synacomex, a dressé un bilan très complet de la situation du marché mondial du blé. Christelle Tailhardat, chef de projet à l’international pour Arvalis-Institut du végétal, a insisté sur la qualité de la récolte 2005, en blé tendre et en blé dur. Les intervenants égyptiens ont, quant à eux, présenté les résultats de travaux portant sur la boulangerie et la création d’un laboratoire d’analyse qualité. Le directeur de l’Ecole de Boulangerie, Samir El Khadraouï, a ainsi démontré les similitudes entre la baguette française et le pain fino. L’analyse des aspects économiques de la production de pain fino avec des farines françaises a reçu l’approbation des participants. Il faut rappeler que les boulangers égyptiens restent habitués à travailler des farines fortes en gluten. De ce point de vue, les meuniers préfèrent des blés riches en gluten humide offrant une moyenne de 28 %. En effet, ils y trouvent un autre avantage, celui de fabriquer des pâtes alimentaires à partir de blé tendre. Cet aspect est essentiel dans le choix des blés par le meunier égyptien.

On retiendra également de cette rencontre que le gouvernement égyptien souhaite faire évoluer le secteur des importations. A ce jour, il n’y a pas d’annonce précise, si ce n’est que le rôle du Gasc et du secteur privé pourrait être rééquilibré. Il est probable que dans un proche avenir, l’Egypte précisera ses intentions. Ces 10 es Journées franco-égyptiennes des céréales furent donc l’occasion de réunir de nombreux professionnels et de renforcer ainsi les liens entre la filière française et l’un des premiers acheteurs mondiaux.

Ces journées rappellent que la promotion du blé français nécessite une implication de l’ensemble de la filière, du grain au pain. Il est important de noter que les échanges des céréales françaises en Egypte bénéficient d’un soutien large et suivi, tant de la part des entreprises commerciales que des institutions publiques. Enfin, la présence d’invités libyens, soudanais et yéménites montre l’intérêt croissant pour nos blés dans cette région où la concurrence s’accroît.

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