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Céréales et oléoprotéagineux bio : un marché à plusieurs vitesses

Mi-décembre, le marché des grandes cultures bio reste peu actif.

Le repli des cours du sarrasin s’explique par la concurrence des marchandises venues de l’Est de l’Europe.
© FreePhotosART/Pixabay

Même si les magasins spécialisés enregistrent un rebond, les transformateurs sont peu aux achats, étant dans l’ensemble, encore couverts, et se réapprovisionnant au compte-goutte. D’où des prix encore en repli, avec un courant d’exportation faible en raison de la concurrence des grains bio venus de l’est de l’Europe sur les Pays-Bas notamment.

Les opérateurs tiennent à signaler que ces cours bio spot tirés vers le bas, notamment en blé meunier, se négociant à 290 €/t, parfois moins, ne sont pas représentatifs de la réalité, étant donné la demande française peu active, et les faibles volumes échangés. De plus, les renégociations de contrats cadre se font au niveau des cotations ci-dessous. Les transformateurs sous contrats pluriannuels, attentifs à ne pas mettre les agriculteurs bio en difficultés, tiennent à conserver un prix plancher correct pour leur assurer une rémunération la plus équitable possible, afin de préserver les filières. Dans ce marché à plusieurs vitesses, des courtiers ont même décidé de stopper la cotation du blé meunier. En sarrasin, marché porteur, le prix se replie aussi, notamment à cause de la concurrence des importations venues de l’est de l’Europe.

Arrêt de la cotation du blé meunier bio

En nutrition animale, si le cours de la luzerne continue à se maintenir, celui du maïs recule un peu, selon les zones de production. Les fabricants d’aliments pour animaux s’interrogent aussi sur les surfaces ensemencées cet automne, dans des conditions météo difficiles. Ce, dans le but d’effectuer des prévisions, sachant que l’œuf bio représente la majorité des débouchés des céréales fourragères et oléoprotéagineux. La baisse du prix de l’aliment d’environ 100 €/t depuis juillet 2023 apporte néanmoins un ballon d’oxygène aux éleveurs, malgré sa corrélation au prix de reprise en filières intégrées. Mais cette tendance n’est pas encore visible sur les étals des distributeurs.

Lire aussi : "Céréales et oléoprotéagineux bio : la récolte de soja en fort recul sur la campagne 2023-2024"

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