Aller au contenu principal

Céréales et oléoprotéagineux bio : la sécheresse entretient la fermeté des prix

La Commission européenne projette de laisser aux Etats membres la possibilité d’autoriser la ré-incorporation de 5 % de matières fortement protéinées non bio dans les rations des monogastriques, alors que la nouvelle réglementation bio UE l’avait supprimée depuis le 1er janvier 2022 (sauf pour les jeunes animaux).
© Pixabay Licence

Même si les cultures se développent plutôt bien aux champs pour l’instant, les risques de sécheresse qui touchent certaines zones de production françaises commencent à inquiéter les producteurs bio de céréales et oléoprotéagineux, pour les récoltes de l’été, et la réussite des semis de printemps, notamment de tournesol, maïs, soja en zones non irriguées ou soumises à des restrictions...

Dans ce contexte de prix très fermes mais volatiles en conventionnel, le marché bio des matières premières reste très haut, en tournant au ralenti ce début mai. Vendeurs et acheteurs sont attentistes, en négociation de contrats et de prix pour la nouvelle récolte 2022. Dans ce contexte préoccupant, plombé par la flambée des charges, et une consommation incertaine, ceux-ci sont encore flous, et à l’instar des années précédentes, devraient s’éclaircir à la bourse de Sète de fin mai. Pour les opérateurs, face à un blé conventionnel qui dépasse aujourd’hui les 400 €/t à échéance septembre (Euronext), il est essentiel de conserver une prime bio suffisante pour rémunérer la production, la collecte, le tri et le stockage, supérieurs en bio compte tenu des exigences qualité et des volumes plus restreints.
 

Des stocks en orge de brasserie déclassée en alimentation animale

Cette fin de campagne pour les céréales et protéagineux, avec des ventes spot et encore des flux vers l’export, met en évidence l’existence de stocks sur certains produits, notamment en orge de brasserie déclassée en alimentation animale. La grippe aviaire, et l’abattage d’élevages de pondeuses et poulets de chair, libèrent aussi sur le marché certaines matières comme le son bio. Mais face à cette tension persistante des prix bio, connectés au marché international du conventionnel, fabricants d’aliments et éleveurs s’inquiètent.

Suite à l’invasion de l’Ukraine, le projet de la Commission européenne de laisser aux Etats membres la possibilité d’autoriser la ré-incorporation de 5 % de matières fortement protéinées non bio dans les rations de monogastriques (porcs et volailles) – alors que la nouvelle réglementation bio UE l’avait supprimée à partir du 1er janvier 2022 (sauf pour les jeunes animaux) – contribuerait aussi à diminuer la pression sur  le marché européen. À noter que la  France n’a pas demandé cette mesure, mise à adoption la semaine prochaine par la Commission européenne.

Les plus lus

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

Les présidents de la Fefac (Pedro Cordero), à gauche, et d’Assalzoo (association de référence de l’industrie italienne de l’alimentation animale), Silvio Ferrai, à droite.
Nutrition animale européenne : la Fefac inquiète face à l'application du règlement sur la non déforestation importée

Si les experts de la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac) estiment que l’année 2025 sera assez…

Graphique des indices de prix de farine par utilisation et du blé spot Matif.
Meunerie française : des prix de farine qui suivent la tendance baissière des cours du blé tendre depuis 2023

L’Association nationale de la meunerie française (ANMF) a publié ses chiffres clef pour l’année 2024. Une année en demi-teinte…

Carte de la mer Noire avec sac de blé et un drapeau des États-Unis
L’Europe et la mer Noire attirent la convoitise des acteurs états-uniens des marchés agricoles

Le marché à terme états-unien Chicago Mercantile Exchange (CME) a lancé un nouveau contrat blé pour la zone mer…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne