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Canal Seine-Nord Europe : un projet de rupture, « porté par le gouvernement »
Une feuille de route « claire »

Le canal Seine-Nord-Europe est un projet de rupture, parce qu'il conduira à un changement complet d'échelle, de périmètre d'intervention, a indiqué Didier Léandri, président délégué général du Comité des armateurs fluviaux (Caf), à la séance de clôture de l'AG d'Entreprendre pour le Fluvial (EPF), lundi 23 juin à Nanterre. Et si effectivement nous ouvrons cette desserte à grand gabarit à l'horizon 2022-2025, nous multiplions de facto le secteur d'activité du fluvial français par trois ou quatre. » Un scénario « beaucoup plus ambitieux » que celui « matérialisé par la charte de compétitivité que nous avons signé officiellement le 19 juin dernier lors de notre AG (cf. n°4056 p.8), avec, à quinze-vingt ans, un doublement de notre potentiel, une vingtaine de milliers d'emplois dans la profession et environ 2,5 M€ de CA. » C'est pourquoi les professionnels de la filière fluviale française sont si attachés à sa concrétisation.
Une feuille de route « claire »
Un dossier qui « est porté par l'ensemble du gouvernement », comme l'a rapellé Marc Borel, directeur adjoint de cabinet du secrétaire d'État chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, lors de la clôture de l'AG du Caf. Il a détaillé « la feuille de route, claire, que le gouvernement a décidée pour permettre le succès du projet ».
Le financement des « opérations d'accompagnement », mises en évidence par la mission de reconfiguration pilotée par Rémi Pauvros (cf. n°4032 p.5), sera poursuivi dans le cadre des prochains contrats plan État-Région (CPER). Concernant l'adaptation de la déclaration d'utilité publique, « un avant-projet sommaire modificatif doit être remis à l'automne 2014 et l'enquête publique sera conduite à la mi-2015 ». Enfin, une mission administrative, relative au montage financier du projet, a été signée, le 18 juin, par les membres du gouvernement concernés. « Elle devra aboutir à un compte-rendu intermédiaire d'ici la fin de l'année 2014, en vu du dépôt du dossier de subvention à l'UE », tient à rassurer Marc Borel.