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Canal Seine-Nord Europe : un outil d'aménagement du territoire

En reliant le bassin de la Seine au réseau fluvial européen à grand gabarit, le canal Seine-Nord Europe et ses plateformes multimodales présentent des atouts logistiques indéniables.

Le canal Seine-Nord Europe peut être un grand investissement (...) s'il permet du développement économique et de la création d'entreprise, tout au long de l'ouvrage », a lancé Michel Delebarre, député du Nord et membre du groupe d'études Mer et littoral, lors des premières rencontres parlementaires sur ce thème, le mercredi 15 avril à Paris. Si le député craint que le canal à grand gabarit devienne une simple « autoroute fluviale », il ne veut pas non plus qu'il se transforme en « piscine » (autrement-dit un bassin d'eau sans activité logistique) à sa mise en service (estimée en 2023-2025), si rien n'est prévu sur les ports maritimes, en amont et en aval. Des propos jugés quelque peu excessifs par Jean-François Dalaise, vice-président de l'Association Seine-Nord Europe. « Ce canal est un outil d'aménagement du territoire à finalité logistique », pour lequel des « manifestations d'intérêt » de la part d'acteurs économiques « existent déjà », insiste-t-il.

Des plateformes multimodales sur un canal à grand gabarit

« Il s'agit de concevoir, viabiliser et commercialiser, d'une manière anticipée et volontaire par l'initiative publique (matérialisée par la future société de projet), des plateformes multimodales, afin d'attirer des acteurs logistiques, industriels ou de l'agroalimentaire. » Actée dans la loi Macron, la création officielle de cette société de projet, « devrait intervenir dans les trois à quatre mois qui viennent », estime le repésentant de l'association.

L'intérêt premier du canal à grand gabarit est de créer des retombées économiques sur les territoires avoisinant.

« Ensuite, il peut y avoir – et il en existe déjà ! – des manifestations d'intérêt des ports privés à l'initiative d'acteurs économiques locaux pour générer de l'activité le long du canal. » Car, rappelle Jean-François Dalaise, « l'objectif premier du canal Seine-Nord Europe est de créer un réseau à gabarit européen », qui permettra aux convois de 4.400 t de circuler librement.

Des ports maritimes de part et d'autre

Des atouts logistiques qui intéressent également les ports maritimes du Nord de la France. « Dunkerque est ainsi un avocat de longue date et l'un des plus anciens soutiens portuaires du canal Seine-Nord Europe, illustre Jean-François Dalaise. Il considère ses plateformes multimodales comme un des moyens de structurer son hinterland. » Pour Haropa, « le déploiement d'activités logistiques le long de l'axe Seine est (aussi) un enjeu prioritaire afin de capter le maximum de trafics de son hinterland et de l'élargir ».

D'ailleurs, « les opérateurs du secteur agro-industriel investissent fortement », confirme Manuel Gaboriau, délégué commercial d'Ha-ropa-Port de Rouen. Comme « Sevepi/Ucayc à Limay avec l'extension de son silo fluvio-mari-time », « Sénalia, Soufflet, Lecureur et Simarex à Rouen tant par leurs investissements en matière d'outillage qu'en initiatives pour organiser les flux et aller chercher les céréales au-delà de notre hinterland naturel » – une stratégie également adoptée par Nord Céréales sur le port de Dunkerque – ou encore « le premier silo portuaire du groupe Beuzelin, la Maison Bleue, le dernier projet en date sur le port rouennais ».

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