Campagne d'export 2014/2015 sauvée
Malgré une qualité jugée inquiétante en début de campagne, les exportations françaises de blés et d'orges s'avèrent meilleures que prévu.
Qui l'eut cru ? Il y a un peu moins d'un an, pendant les premières semaines de la campagne de commercialisation de la récolte 2014 de blé tendre, peu d'opérateurs auraient osé parier sur le niveau d'exportation constaté aujourd'hui. Et pourtant, au fur et à mesure de l'avancée de la campagne, les chiffres des expéditions au sein de l'UE et vers les pays tiers ont montré qu'en dépit de la qualité du cru 2014, de nombreux lots ont trouvé preneur. Selon le dernier conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer, les ventes à l'export de blé tendre français pourraient s'élever à 17,775 Mt, à comparer aux 19,169 Mt de l'an passé. Dans le détail, les États membres de l'UE pourraient afficher des volumes d'approvisionnement en marchandises hexagonales à 7,860 Mt, soit une progression de 15 % par rapport à l'an dernier (6,833 Mt). Côté pays tiers, les achats des importateurs reculeraient de 19,8 % à 9,8 Mt, contre 12,221 Mt en 2014… Mais en progression de près de 2 Mt par rapport aux premières estimations de FranceAgriMer. Une belle perfor-mence au vu des temps de chute de Hagberg constatés à la récolte. Même si les débouchés marocain et algérien ont enregistré un fort recul (voir Dossier Exportation en page 4-5), l'Égypte a quant à elle vu tripler ses importations de blé d'origine France, sans pour autant combler le manque observé chez les deux destinations maghrébines.
Des volumes en fourrager non négligeablesAutre enseignement de cette campagne d'exportation atypique, l'émergence du débouché Alimentation animale, avec des livraisons qui pourraient approcher le million de tonnes en blé. En orges aussi, la demande fourragère (en particulier chinoise) a dopé, et c'est encore le cas actuellement, les ventes. Si elles passeraient de 3,442 à 3,150 Mt vers l'intracommunautaire cette campagne, elles pourraient s'élever à 2,6 Mt vers les pays tiers, soit une hausse de plus de 60 %, selon les dernières projections de FranceAgriMer.