CAIP : « Mieux se connaître, en amont, pour être opérationnel de suite »

Pourquoi devenir partenaire de l'Association russe de l'Arbitrage (cf. n°4079 p.3) ?
Baudouin Delforge : La mondialisation du commerce, ces vingt dernières années, a conduit la Chambre arbitrale de Paris à s'internationaliser en 2008. Aujourd'hui, 70 à 80 % des différends traités par la Chambre arbitrale internationale de Paris (CAIP) comporte au moins une partie étrangère. Ils ne concernent pas uniquement les céréales, mais tout type de produits et de litiges : les matières premières agricoles et énergétiques, les machines-outils, la propriété industrielle... Dans le commerce, les frontières n'existent pas. Nous avons donc intérêt à lier des partenariats avec les places d'arbitrage d'autres pays.
Vous avez déjà conclu des accords de coopération avec vos homologues brésilien et chinois. Concrètement, qu'y gagnez-vous ?
B. D. : L'arbitrage est une méthode de résolution des conflits, rapide, efficace et peu onéreuse. Connaître les arbitres et le fonctionnement des chambres arbitrales des pays concernés permet d'être opérationnel de suite. Harmoniser au mieux nos relations permet de mettre en confiance les parties prenantes. C'est pourquoi nous envisageons, à l'horizon 2015-2016, de conclure d'autres partenariats... et pas des moindres !