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Conditionnement
Ça bouge du côté des lignes d'ensachage

L'entrée en vigueur de la recommandation de la Cnam de passer d'un conditionnement en sacs de 40 à 25 kilos est désormais fixée à janvier 2015. La meunerie, où le vrac tend à reculer, s'avère plus concernée que d'autres industries, comme la nutrition animale, où l'ensachage est davantage réservé à des spécialités qu'au gros des volumes, ou les semences, de plus en plus conditionnées en bigbag. Sans être obligés de se conformer à cette préconisation, les industriels risquent de voir des conséquences sur leurs taux de cotisation AT/MP (accident du travail-maladie professionnelle), voire leur responsabilité engagée en cas d'accident lié au port de sac de charge supérieure (cf. n°3393). Les moyens et gros moulins « ont pris conscience de la nécessité d'avancer sur ce dossier et de s'équiper en conséquence », témoigne Michel Pelletier de la société éponyme, concessionnaire France Technipes, spécialisée dans la conception d'équipements de pesage-ensachage. Il estime la demande supérieure de « 15 à 20 % à la normale pour l'ensemble des secteurs ». « La perspective de voir doubler le nombre de sacs (de 25 kg par rapport aux 50 kg d'hier, NDLR) conduit les industriels à franchir le cap de l'automatisation pour limiter la pénibilité du travail », complète Fabien Gastou d'Eurotech, fabricant de lignes de conditionnement. Et sa consœur, Véronique Dagain de Cetec, de souligner que les subventions pour adapter l'aménagement des sites est de nature à motiver les entreprises (cf. encadré). Mais attention, les machines doivent répondre à certaines normes pour pouvoir prétendre à ces aides.

Besoin de machines flexibles et compactes

Du côté de la petite meunerie, « on se gratte la tête », image Michel Pelletier, spécialisé sur ce secteur. Les constructeurs ont pourtant développé pour ce marché de petites machines à faibles cadences. Du côté des « moyens meuniers, beaucoup avaient encore des installations assez archaïques, où le travail à la main » restait présent du fait « de postes d'ensachage semi-automatique », rapporte-t-il. « Confrontés à des problèmes de main-d'œuvre, ne trouvant pas de personnel dans la durée, les meuniers cherchent à s'équiper en installations automatiques. »

La difficulté à recruter motive à passer le cap de l'automatisation.

Disposant souvent de bâtiments peu extensibles, les industriels comptent les mètres carrés. Les fournisseurs ont donc développé des lignes s'adaptant à des espaces réduits. La flexibilité est aussi un critère privilégié dans la R&D des fabricants, qui proposent de larges gammes de cadences, pour des machines capables d'utiliser des sacs de 5 à 25 kg. Technipes propose, à titre d'exemple, des débits de 120 à 900 sacs/h, pour ses lignes compactes. Le changement de conditionnement peut aussi être automatisé. « Il est effectué en moins de cinq minutes » pour les derniers produits de Cetec.

Gagner en régularité

Le palettiseur est essentiel pour éviter la manutention. Mais, au-delà, « l'aide mécanique et automatique permet une standardisation, avec une plus grande régularité de l'ensachage et de la réalisation des palettes », souligne Fabien Gastou, dont l'entreprise propose des solutions « plus ou moins sur-mesure ». « Avec nos robots qui prennent les palettes, mettent la feuille de protection puis positionnent les sacs, aucun ne sort de la palette et le tassement, meilleur qu'à la main, permet de gagner une hauteur de sac », assure le représentant Technipes. Cette solution s'avèrerait moins encombrante que le palettiseur, dont des “ ” versions compactes ont néanmoins été développées. Ce dernier est plus adapté pour des cadences à partir de 800 sacs/h, alors qu'un robot peut assurer un débit de 200 à 800 sacs/h. En option : un présentateur automatique évite la présence d'une personne devant la machine.

Subventions... attention aux délais !

Les contrats de prévention, permis par la CNO (Convention nationale d'objectif) conclue entre l'ANMF et la Cnam, doivent être signés par les industriels avec les Carsat (Caisses d'assurance retraite et de la santé du travail) avant avril 2015. Ils courent ensuite sur trois ans. Compte tenu des délais de validation des dossiers, une prise de contact au plus tard en décembre 2014 est conseillée.

Gare à la maintenance

Paramètre important à prendre en compte lors de la commande : la facilité d'entretien. « Pour nos installations, elle relève de la maintenance classique d'un moulin », commente Michel Pelletier, distributeur France Technipes. Cetec a de son côté cherché à concevoir « des ensacheuses très accessibles pour le nettoyage, avec doseur démontable rapidement (cinq minutes) et accès à la vis de remplissage », pour éviter les contaminations croisées. « Et le système de transfert de sacs dans l'ensacheuse se fait par pinces, les tapis de transfert étant difficiles à nettoyer. » Il est aussi important de regarder si le fournisseur propose un service technique, une assistance après-vente.

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