Budget 2017 : retour de la "taxe farine"
La commission des Finances de l'Assemblée a rétabli la "taxe farine" le 14 décembre en nouvelle lecture du budget 2017 via un amendement du rapporteur général. Sans « réelle compensation financière », la suppression sèche de la taxe sur les farines aboutirait à déséquilibrer le financement de la protection sociale des agriculteurs, plaide notamment Valérie Rabault (PS) . Or « une légère hausse des taxes sur les boissons sucrées et édulcorées » pouvant rapporter « plus de 70 millions d'euros au profit de la MSA » n'a pas été votée dans l'hémicycle il y a près d'un mois, malgré son adoption en commission à l'initiative de Joël Giraud (PRG).
« Un tour de passe-passe » pour l'ANMF
L’Association nationale de la meunerie française a vivement réagi dans un communiqué du 15 décembre, « malgré le consensus des parlementaires de tous bords sur ce sujet », regrettant que « le Gouvernement souhaite revenir sur cette suppression lors de l'examen en nouvelle lecture du projet de loi de finance (qui doit avoir lieu ce vendredi 16 décembre au moment où nous bouclons ces pages, ndlr) ». L’ANMF dénonce aussi le dépôt d’un amendement « visant à affecter la taxe farine au régime de retraites complémentaires obligatoires des travailleurs non-salariés agricoles de la MSA ! ».
« L'objectif affiché est bien clair, pour la Meunerie française : faire porter par les meuniers la responsabilité de la perte de recettes de la Sécurité sociale agricole ».
« Nous dénonçons de telles manipulations alors qu'il s'agit de la sauvegarde même d'une profession, d'un secteur d'activité », malgré le consensus des parlementaires de tous bords sur ce sujet, a déclaré Lionel Deloingce, président de l'ANMF.