Brexit, so what ?

Les marchés financiers n'aiment pas l'incertitude paraît-il… les entreprises encore moins. Baisse de la livre sterling face à l'euro, décrochage des marchés financiers européens… Les conséquences à court terme étaient attendues. Mais pour la suite, rien n'est écrit. Quel sera le statut du Royaume-Uni après sa sortie de l'UE ? Combien de temps cela prendra ? Quel type de relation commerciale sera privilégié avec l'UE ? Que deviendront l'agriculture et l'agroalimentaire outre-Manche ? Certains fonctionnaires de la Commission européenne commencent même à remettre en question la sortie du Royaume-Uni de l'UE, faisant fi du vote des Britanniques… Difficile de se projeter face à tant d'inconnues… Si le Brexit n'était pas si imprévisible que cela, le réveil a été douloureux pour nombre de Britanniques au lendemain du référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'UE. Et plus particulièrement pour les opérateurs économiques qui n'en reviennent pas. Ian Wright, directeur de la Food and Drinks Federation, parle d'« un vote catastrophique et inexplicable », qui conduit le pays « à une véritable période de chaos ». Pour le président du National Farmers Union, « le résultat du référendum est un véritable crash politique. Les agriculteurs britanniques qui reçoivent 3,6 Md€ de l'UE par an ont été plongés dans des eaux inexplorées. » Mais d'autres voix semblent plus confiantes, à l'image de celle du ministre de l'Agriculture : « Le Royaume-Uni pourra continuer de commercer avec les pays européens, selon les arrangements. Ils auront d'ailleurs plus de liberté à négocier leurs accords commerciaux, avec plus de flexibilité sur les tarifs. Le Royaume-Uni peut prospérer de nouveau comme un état indépendant, conservant ses relations de commerce avec ses amis dans l'UE, tout en favorisant et en développant des relations avec les 168 pays qui ne sont pas membres de l'UE. » Rien n'est moins sûr…