Bpifrance lance de nouveaux outils de financement pour aller à l'export

« Si notre dispositif propose un ensemble de garanties parmi les plus complets au monde, les possibilités de recours à des mécanismes de financement direct ou de refinancement public étaient à ce stade limitées et pouvaient handicaper certains exportateurs, dont les concurrents pouvaient bénéficier de tels dispositifs », a déclaré Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, en introduction de la rencontre Bercy Financement Export le 17 mars à Paris. L'occasion de présenter de nouveaux outils renforçant les dispositifs de financement direct pour se développer à l'export.
Trois nouveaux dispositifs
Premier élément de soutien à l'activité export, des crédits de petits montants pour les PME, délivrés par Bpifrance et garantis par Coface. « Il n'est pas toujours aisé pour une entreprise de trouver un financement pour un contrat d'exportation de quelques millions d'euros. Demain, elles pourront s'adresser à Bpifrance en cas de difficultés », a justifié le ministre. Notons que cet outil ne concerne que des contrats de biens d'équipement. Autrement dit, les entreprises visant des contrats de livraisons de produits agroalimentaires ne pourront recourir à ce crédit à l'export pour leur financement.
Pour “les grands contrats”, « un mécanisme innovant de refinancement public a été créé (annoncé le 6 février par François Hollande). Grâce à l'intervention de la Société de financement local, les banques qui octroient des crédits sur ces grands projets disposeront d'une possibilité de refinancement, allégeant ainsi fortement leurs contraintes, que ce soit en termes de liquidités ou de conformité aux règlementations prudentielles ».
Enfin, un dernier outil de prêt souverain, dit “prêt du trésor”, « pourra financer, dans certaines circonstances de vives concurrences, tout ou partie de projets d'exportation ».
Pour Arnaud Caudoux, directeur exécutif de Bpifrance, l'idée est de donner une impulsion aux PME. « Beaucoup d'entreprises ne cherchent pas les marchés export, alors qu'elles pourraient y avoir accès », assure-t-il. L'agroalimentaire n'a pas fait l'objet d'un grand intérêt, lors de cette matinée. « Nous avons des demandes en agroalimentaire et en attendons d'autres », a confié le directeur.