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Bourse du Sud : les opérateurs prêts pour la nouvelle récolte

La manifestation sètoise se confirme comme un des grands rendez-vous méditerranéens de notre profession. Patrick Nideroest, le nouveau président de Cobesud, prépare déjà la dixième édition.

LA RECETTE sètoise pour la Bourse du sud de la France est décidément la bonne. La preuve avec la très forte mobilisation des professionnels de la filière du commerce des grains et produits dérivés, qui se sont retrouvés comme d’habitude sur la jetée du Môle Saint-Louis de la petite Venise du Languedoc.

Une manifestation sous un soleil méditerranéen resplendissant, qui sonne quasiment le glas d’une ancienne campagne commerciale se terminant cette année sur les chapeaux de roue. Les stocks finaux se sont considérablement réduits et les cours retrouvent de fait un dynamisme inespéré pour les vendeurs.

Bien sûr les opérateurs présents dans l’Hérault ont eu l’occasion d’échanger leurs points de vue sur un marché plutôt débridé cette année et surtout sur la prochaine récolte qui se profile maintenant avec un peu plus de précision.

Une récolte prometteuse

Même si quelques échos négatifs émanant de certains organismes stockeurs du Sud-Est quant au potentiel de production, la plupart d’entre-eux estiment, en règle générale, que la prochaine récolte est plutôt prometteuse que ce soit en céréales ou en colza.

Si en blé dur, la spécialité de beaucoup d’opérateurs présents à Sète, la campagne commerciale risque d’être une fois de plus très technique, tout le monde s’accorde à dire que l’origine française en blé tendre a une très bonne carte à jouer cette année. Bien sûr, il faut que le bon potentiel, actuellement présent dans les champs, se confirme à la récolte. Et d’ici là, il peut encore se passer beaucoup de choses…

Néanmoins, au fur et à mesure que l’on approche du début de la campagne, tous les feux commencent à virer au vert : concurrence de l’Ukraine et de la Russie moins virulente, retour annoncé de la Chine, besoins plus importants pour l’Inde et potentiel d’achat du bassin méditerranéen toujours intéressant.

«Il faudra être vigilant encore cette année, et prêt à réagir au quart de tour, à la moindre opportunité. Mais Bruxelles doit donné l’impulsion dès le début de 2006/2007 en délivrant un maximum de certificats», avouait un exportateur. Et en effet, plus on voit arriver la nouvelle campagne, plus on se dit que les blés français sont vraiment bien placés.

C’est également l’avis de Guillaume Duboin, président du Comité d’organisation de la bourse de Sète, qui a passé le relais pour deux années à Patrick Nideroest, courtier à Marseille et grand amateur, à ses heures perdues, de pêche au gros !

Un dixième anniversaire attendu

Le nouveau président aura la lourde tâche pour la prochaine édition de la Bourse du Sud, de préparer le dixième anniversaire de la manifestation, et devrait cette fois encore nous surprendre.

Cobesud a en effet instauré depuis quelques années, une soirée de «pré-bourse», la veille du Jour J, qui convie les participants à venir partager un verre de l’amitié sur une plage proche de la ville.

Une occasion originale de commencer à réunir les troupes et de réaffirmer le caractère résolument convivial de la Bourse su Sud. Un aspect qui a certainement surpris la charmante correspondante de France Export Céréales en Algérie, Ferhat Amel, encore peu habituée à ce genre de réunion professionnelle «à la française». Et la toute nouvelle recrue de l’organisation pour la promotion des céréales françaises en Algérie n’était pas la seule à avoir traversé la Méditerranée. Des opérateurs marocains, algériens et même chypriotes y accompagnaient les fortes délégations italienne et espagnole.

Seule la formule de buffet déjeunatoire «debout», qui avait l’avantage de faciliter la circulation des participants, n’a pas recueilli tous les suffrages.

Un petit bémol : l’organisation le même jour de la bourse décentralisée belge de Jodoigne a empêché quelques opérateurs du nord Loire de venir sous le beau soleil de Sète…

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