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Céréales mondiales
Bonnes perspectives pour la récolte 2008

Le Conseil international des céréales confirme des perspectives favorables pour la production mondiale de céréales en 2008 et des stocks regonflés

PRODUCTION. Selon le dernier rapport du Conseil international des céréales (CIC), alors que les semis des principales récoltes de printemps n’ont pas encore commencé dans l’hémisphère nord, toute prévision de production mondiale de céréales en 2008/2009 revêt un caractère purement hypothétique à ce stade.

Si les perspectives mondiales formulées pour le blé et l’orge semblent favorables, avec des hausses notables des superficies et un redressement probable des rendements dans plusieurs pays, notamment en Australie et en Europe, la production de maïs et de sorgho devrait reculer en raison d’une diminution des semis. Le total des superficies en céréales ne devrait pas afficher d’essor notable par rapport à 2007, lorsqu’il était à son niveau le

plus élevé en une décennie. Ceci est principalement dû à la vive concurrence exercée sur les terres par d’autres cultures rémunératrices, notamment les oléagineux.

Des rendements mondiaux en hausse

Toutefois, les rendements céréaliers devraient augmenter quelque peu en 2008/2009, ce qui pourrait faire que la production mondiale grimpe d’environ 30 Mt à 1.694 Mt. La production est estimée en hausse de 42 Mt pour le blé et de 13 Mt pour l’orge, alors que la moisson de maïs devrait reculer d’environ 20 Mt, principalement du fait du repli attendu aux Etats-Unis. La première série de projections sur l’offre et la demande de blé formulée par le CIC pour 2008/2009 suggère que les disponibilités vont sans doute se détendre après une année d’offre extrêmement précaire et de prix records. Comme toujours, bien des choses

dépendront de la taille de la prochaine récolte, dont la moisson a commencé dans l’hémisphère nord. Sachant que l’on mise sur un accroissement des superficies d’environ 2,5 % et sur des rendements plus élevés, la production devrait augmenter de 7 %, à 646 Mt, les plus fortes hausses intervenant en Australie, en Europe et en Amérique du Nord. La consommation mondiale de blé, qui a été comprimée cette année et l’année dernière par de fortes réductions de l’utilisation dans l’alimentation animale, devrait se redresser de 3 % si une amélioration sensible de la production permet un repli des prix. Si la majeure partie de la hausse de la consommation interviendra dans le secteur de l’alimentation animale (environ 11 Mt), la consommation humaine affichera aussi une nouvelle croissance. L’utilisation industrielle, principalement pour la fabrication d’amidon, de gluten et d’éthanol, devrait augmenter de 1 Mt supplémentaires. Sur la base des projections actuelles de production, la récolte mondiale de blé devrait dépasser la consommation à raison d’environ 16 Mt en 2008/2009. Ceci permettra aux stocks de report, qui ont dévissé à leur niveau le plus bas depuis 1977/1978, d’afficher un modeste redressement. L’essentiel de la hausse interviendra probablement dans les 5 principaux pays exportateurs, dont les stocks de clôture cumulés pourraient augmenter d’environ 10 millions de tonnes.

Reconstitution des stocks européens

Les Etats-Unis vont probablement afficher le plus fort redressement et l’on mise aussi sur une certaine reconstitution des stocks au sein de l’UE. Bien que le repli des échanges mondiaux de blé en 2007/2008 ait découlé principalement de meilleures récoltes chez les principaux importateurs et de réductions dans l’utilisation du blé dans l’alimentation animale, plusieurs acheteurs, notamment dans les pays en développement, ont été contraints de minimiser leurs achats face à l’explosion des prix et des coûts de transport maritime. Les projections préliminaires pour 2008/2009 suggèrent que les échanges mondiaux vont sans doute se redresser d’environ 7 Mt, à 110 Mt, niveau semblable au total de 2006/2007. Plusieurs pays devraient augmenter leurs achats, notamment en Asie et en Afrique sub-saharienne. Les plus fortes hausses interviendront probablement en Inde, en Irak et en Corée du Sud. La Chine ne devrait pas nécessiter d’importations sensiblement plus élevées.

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