Bon score céréalier pour le port de Rouen
Les problèmes d'Hagberg et de protéines ont affecté les expéditions de blé tendre depuis les installations portuaires rouennaises. Mais des flux inhabituels se sont mis en place…
Contredisant les pronostics d'il y a six mois, « le début de campagne s'avère assez bon » pour le port de Rouen, indique son délégué commercial, Manuel Gaborieau. Certes, à 3,2 Mt, le volume chargé recule de 8 % par rapport à la même période de 2013/2014, mais il progresse de 14 % sur deux ans. Les chargements de blé accusent un repli de 17 %, du fait des problèmes d'Hagberg, qui ont « renforcé la vigilance des silos portuaires ». Mais ceux d'orges bondissent de 24 %, grâce à la brasserie. Les flux de blé dur se hissent à 100.000 t, traduisant une plus forte demande de l'Italie.
Chine et Espagne génèrent d'importants trafics« Le palmarès des destinations s'avère atypique. » Avec 933.000 t chargées au 31 décembre, contre 1,6 Mt l'an passé, l'Algérie reste numéro 1. « Preuve que des marchandises, sourcées notamment en Normandie, répondent bien à son cahier des charges. » Les exportations vers l'Afrique de l'Ouest, encore plus exigeante en termes qualitatifs, sont en revanche beaucoup moins importantes.
L'Algérie reste la destination n°1 du port, malgré un recul des expéditions de blé.
” Les 439.000 t d'orges, fourragères et brassicoles, exportées vers la Chine en font le 2e client. Ce chiffre plafonnait à 40.000 t l'an passé à cette époque. L'Espagne déboule sur le podium, avec un trafic de 423.000 t de blé fourrager depuis juillet. Les expéditions sur le Maroc gonflent de 25 % à 305.000 t, à la faveur de « l'ouverture de son marché aux importations dès le mois de septembre ». Nuls l'an passé, les volumes pour l'Égypte atteignent 265.000 t. On note peu d'expéditions d'orges fourragères sur l'Arabie saoudite, « très présente l'an passé ». Des destinations quasi inédites sont à répertorier : 2 navires sur la Thaïlande, 1 sur la Corée du Nord et 1 sur les États-Unis. « Cela illustre la compétitivité du blé français qui parvient à se positionner sur des marchés éloignés. » Par ailleurs, « nous avons reçu beaucoup de Panamax, ce qui nous conforte dans notre projet d'approfondissement de la Seine », poursuit Manuel Gaborieau.