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Bombe à retardement

« Il n’est pas question que la France laisse tomber son agriculture. » En présentant son plan d’urgence pour secourir les producteurs, Nicolas Sarkozy s’est employé à montrer son attachement à ce secteur, premier contributeur économique, « loin devant » l’industrie et au « cœur de notre société ». Est-il parvenu à convaincre ? Pas vraiment si l’on en croit les réactions de tous bords dénonçant la portée “court-termiste” des actions annoncées. Pour la défense du chef de l’Etat, une urgence appelle des réponses rapides à effets immédiats. Le problème, soulevé par nombre de représentants des filières, c’est qu’au-delà des millions d’aides, certes salués, aucune action pour une reprise durable n’a été annoncée. Le président a juste réitéré son intention d’instau­rer, au niveau de l’UE, de nouveaux dispositifs de régulation, leur défaut expliquant selon lui en partie cette crise. Là, tout se joue à Bruxelles. Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, assure que l’idée a fait son chemin chez nos partenaires européens. Mais combien d’années faudrait-il pour voir des mesures appliquées ? Des actions de surcroît inédites, puisque Nicolas Sarkozy entend « refonder la politique agricole ». Certes, il faut s’accorder le temps de bien faire les choses, mais les exploitants auront-ils la résistance suffisante pour tenir le marathon des réformes ? Pas si sûr.

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