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Blé tendre : variétés semées pour 2006

Le paysage variétal change d’aspect avec l’apparition de variétés récentes dans les dix premières places du classement, établi par l’Onic.

APRES UNE PERIODE de stabilité en 2003 et 2004, la part des surfaces en blé tendre desti-nées à la panification a gagné deux points en deux ans pour s’établir à 91% de la surface emblavée. Cette domination se fait au détri-ment des blés pour autres usages, notamment les blés fourragers dont l’emblavement ne cesse de régresser.

Caphorn tient le cap

Apache conserve de justesse sa première place face à Caphorn, son poursuivant immédiat, qui gagne deux points par rapport à la précédente enquête, tandis qu’Apache en perd six. Ces deux variétés sont maintenant au coude-à-coude. Mais le plongeon d’Apache ne profite que partiellement à Caphorn dont la progression est modérée pour s’imposer comme prochaine variété dominante. Charger, Orvantis et Isengrain continuent de décliner doucement. Faits notables dans ce classement, les variétés de plus de six ans d’ancienneté décrochent au profit de cultivars plus récents comme Autan (2001) et Nirvana (2002) qui gagnent un point en un an et surtout Sankara (2004) qui gravit 28 places et se hisse au huitième rang. La part des dix variétés les plus semées poursuit sa décrue. Cette tendance semble s’accélérer car l’érosion était de cinq points entre 2004 et 2005, alors qu’elle est de six points entre 2005 et 2006, soit une chute de onze points en deux ans.

Après une nette progression constatée depuis quelques années, la part des variétés recommandées par la meunerie recule légèrement et couvre un peu plus de 46 % des surfaces, contre 48 % en 2005. Cette évolution s’explique par le décrochage d’Apache et de Paindor dans le classement général. En second lieu, le remplacement d’Orvantis, (classée en 4 e position) par Mendel, variété plus récente, a contribué à ce tassement.

Elargissement du choix variétal

Cette pratique déjà constatée dans les plus grandes exploitations s’étend aux plus petites. Ainsi, la part des dix premières variétés décroît de trois points sur les surfaces de moins de 10 ha et de dix points sur celles de 10 à 50 ha tandis qu’elle se maintient dans les plus grandes exploitations. Néanmoins, Apache, Soissons ou Isengrain demeurent des valeurs sûres dans les petites exploitations, tandis que celles de plus de 50 ha de blé adjoignent des cultivars plus récents comme Caphorn et Nirvana. A noter la percée de Sankara qui occupe 5 % de l’emblavement de ces dernières. Par rapport aux cinq cultivars les plus utilisés, Caphorn et Charger sont cultivés en moyenne sur 13 ha, Orvantis sur 12 ha, Apache sur 11 ha et Isengrain sur 9 ha.

Le nombre moyen de variétés semées par exploitation s’accroît, un peu plus de 2,7 variétés contre 2,6 l’an dernier. Les agriculteurs n’hésitent pas à semer un plus grand nombre de variétés, 10 % d’entre eux utilisent au moins six variétés contre 7 % l’an dernier.

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