Blé tendre : des exportations vers les pays tiers estimées à 4,7 Mt par FranceAgriMer (Fam)
La baisse de la récolte de blé française 2016 pèsera surtout sur l'export Pays tiers, avec un niveau quasiment divisé par trois par rapport à l'an passé, selon Fam. Pour autant, les parts de marché traditionnelles ne seraient pas remises en cause pour 2017/2018.

Si les productions mondiales de blé et de maïs sont attendues à des niveaux record, le conseil spécialisé Céréales de FranceAgri-Mer a estimé la récolte de blé tendre nationale à 28,473 Mt (40,862 Mt en 2015) lors de son point presse mensuel. Un isolement français lié à la faiblesse des quantités récoltées d'une part et, d'autre part, à celle de la qualité avec pour conséquence principale un effondrement des exportations hexagonales vers les pays tiers. En orges aussi, les ventes vers ces destinations afficheraient également un net repli mais pour des raisons différentes même si, là encore, volumes et qualité n'ont pas été au rendez-vous cette année. En Mt
Faibles quantité et qualité plombent l'export Pays tiers en blé tendre
De 21,044 Mt en 20152016, les exportations de blé tendre chuteraient à 11,905 Mt pour la campagne qui débute, avec une baisse nettement plus marquée vers les pays tiers à 4,7 Mt contre 12,623 Mt l'an passé. « Un niveau d'export très atypique dû au critère Poids spécifique qui est majeur dans le cahier des charges de nos importateurs traditionnels », a justifié Olivia Le-lamer. Les ventes vers les pays membres de l'UE reculeraient, quant à elles, à 6,585 Mt contre 7,805 Mt en 2015-2016. Autre impact de cette mauvaise récolte de blé tendre, la hausse des utilisations industrielles notamment vers la meunerie et l'amidonnerie, par effet mécanique du fait d'une baisse de rendement lié à la faiblesse du poids spécifique des grains cette année. Les besoins industriels français hors nutrition animale sont ainsi revus à la hausse à 10,229 Mt contre 9,78 Mt l'an dernier. Les fabricants d'aliments du bétail consommeraient également davantage de blé avec une demande en progression de 100.000 t par rapport à 2015-2016 à 5,3 Mt, en défaveur du maïs qui, lui, serait moins présent dans les formules (consommation attendue à 2,4 Mt contre 2,763 Mt pour la campagne précédente).
En orges, FranceAgriMer projette une baisse de plus de 30 % des exportations (6,325 Mt contre 9,124 Mt en 2015-2016) avec là encore une chute des volumes vers les pays tiers, à 1,9 Mt contre 4,644 Mt. Mais contrairement au blé, les baisses de quantité et de qualité n'expliquent pas à elles seules ce retrait. L'absence du client chinois, qui a élargi son sourcing cette année, pèse pour beaucoup dans cette baisse attendue. Concernant le blé dur, le recul de plus de 20 % de la production à 1,438 Mt (contre 1,831 Mt en 2015) entraînerait une baisse des exportations attendues à 0,91 Mt (contre 1,373 Mt en 2015) et une hausse des importations estimées à 200.000 t contre 51.000 t lors de la précédente campagne.