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Blé tendre 2016 : « Ne pas se relâcher sur le plan protéine »

Les opérateurs présents aux JTIC se sont inquiétés des répercussions de la mauvaise récolte française de blé tendre 2016 sur le plan protéine et leurs activités.

Àquoi bon s'efforcer à améliorer les taux de protéine dans les blés tendres si les autres caractéristiques, en l'occurence les PS, ne conviennent pas, et si les prix ne sont pas rémunérateurs ? « Il ne faut pas relâcher les efforts », a répondu, lors des 67es JTIC le 10 novembre à Paris, Olivia Le Lamer, responsable Grandes cultures chez FAM, en référence au plan protéine, rappelant que, en plus des besoins du marché intérieur, « le débouché Export reste incontournable ».

Rémunérer la protéine

Au niveau des OS, la rémunération de la protéine est une priorité. Craignant une baisse des fumures l'an prochain, « nous avons payé la protéine, même si elle était de mauvaise qualité, car il ne faut pas casser la dynamique. C'est pourquoi nous continuerons à la payer », assure Alain Caekaert, directeur Commerce des grains chez Vivescia. Idem chez Tereos : « Nous donnons une prime exceptionnelle à la protéine pour entretenir la motivation chez les agriculteurs », renchérit Rodolphe Quenardel, son directeur des achats Matières premières Céréales. Alain Caekaert indique que le programme “R&D et détection” de Vivescia sera amélioré, afin de mieux déceler à l'avance les problèmes de qualité de la récolte. Si le directeur déplore la perte de clients, il ne s'inquiète pas trop pour l'avenir. « Les marchés se réajustent et les traders se réadaptent pour conquérir des parts de marché. »

Du côté des moulins, « nous utilisons nos stocks de l'an dernier. Nous diminuons le débit de grains entrant dans les appareils à cylin-dres, afin de réduire la production d'issues », témoigne Pierre Marteau, directeur technique chez Les Moulins Bourgeois. Un gros travail de communication auprès des boulangers reste à effectuer, d'après lui. Les conseils prodigués portent notamment sur « l'utilisation accrue d'acide ascorbique, ou encore le raccourcissement de la seconde fermentation, passant de 2h00 à 1h30 », explique Benoît Méléard, responsable Caractérisation et Promotion des céréales chez Arvalis.

Chez les amidonniers, « on sera obligé de diminuer la quantité de produits élaborés », regrette Rodolphe Quenardel. Ce dernier, également président de l'Usipa, précise que « malgré la bonne compétitivité du blé, nous sommes obligés de faire davantage tourner nos usines à base de maïs »

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