Aller au contenu principal

Bilan maïs grain 2006

L’institut technique du végétal estime à environ 83 q/ha le rendement moyen national

AVEC UN RENDEMENTde l’ordre de 83 q/ha, voisin de celui de 2005, une humidité basse à la collecte et des prix actuellement soutenus, les producteurs de maïs devraient aboutir à un bilan économique convenable concernant la récolte 2006. Et pourtant les incertitudes ont plané tout au long de la campagne : manque de moyens de protection des semis, alors qu’il y a recrudescence des ravageurs, à-coups climatiques, possibilités d’irrigation souvent limitées, pression de foreurs de tige exceptionnelle. Le maïs montre encore sa rusticité mais il manque peu de chose pour qu’il exprime vraiment son potentiel.

Une hétérogénéité des performances techniques

Le bilan de campagne maïs 2006 va probablement s’établir entre 83 et 85 q/ha de rendement moyen à l’hectare. C’est une bonne performance quand on se rappelle les extrêmes climatiques que nous avons connus : froid et gelées de printemps, canicule en juillet au moment des floraisons, pluie à nouveau et fraîcheur en août. Ces difficultés climatiques expliquent (en maïs grain comme en maïs fourrage) la très grande hétérogénéité des situations et des rendements que le chiffre moyen recouvre.

Au-delà de ces accidents, il se confirme bien que c’est le progrès génétique récent du maïs qui a permis, cette année encore, de limiter les dégâts, mais aussi la technicité des agriculteurs qui portent une attention très professionnelle à la conduite de leurs cultures. De fait, on observe, plus que d’habitude, dans des situations apparemment comparables de “confort”, des différences importantes entre agriculteurs : avantage aux dates de semis précoces, effet de la qualité d’implantation, du soin apporté à l’irrigation (dates de démarrage et d’arrêt, rythme pendant la floraison), de la densité, de la date de récolte. On note également un effet variétal car il semble bien qu’en cette année difficile les différences soient exacerbées.

Une nouvelle progression spectaculaire du parasitisme

Outre cette hétérogénéité des performances, ce qui marquera l’année est une nouvelle progression spectaculaire du parasitisme, notamment celle des noctuelles, pyrales et sésamies surtout dans des latitudes de plus en plus septentrionales. La verse occasionnée par les galeries de ces insectes foreurs dans les tiges, les chutes d’épis, les pertes de poids de mille grains et dans certains cas la dégradation de la qualité sanitaire, pèseront dans le résultat final. À cela s’ajoute le constat déjà fait au printemps de la montée continue des ravageurs du sol. « L’absence de protection efficace de la culture contre les insectes coûte cher aux maïsiculteurs », souligne Arvalis-Institut du végétal.

Au final, l’équation économique du maïs grain sera meilleure qu’en 2005, sous l’effet des prix principalement. L’augmentation des coûts de séchage a conduit souvent les producteurs à laisser sécher sur pied les plantes au-delà du raisonnable et en prenant des risques économiques à la récolte (verse, chute d’épis, égrenage, qualité sanitaire).

« À l’avenir, un bon compromis de précocité des variétés devra être trouvé pour conjuguer potentiel de rendement, sécurité à la récolte et normes de qualité sanitaire », conclut l’institut technique.

Les plus lus

logo de l'OFPM
Les marges brutes de la meunerie se dégradent à nouveau en 2024

Selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges de FranceAgriMer, les marges brutes de la meunerie ont reculé en…

Moisson 2025 : la campagne 2025-2026 débute entre soulagement et inquiétudes

À l’issue de son conseil spécialisé du 16 juillet, FranceAgriMer a présenté ses bilans céréaliers prévisionnels 2024…

parcelle de blé dur dans les Bouches du Rhône
Moisson 2025 : un démarrage précoce et prometteur en Europe du Sud

Alors que la moisson a déjà débuté dans plusieurs pays au sud de l’Europe, les premières estimations tablent sur une…

De gauche à droite : Michel Waast (Moulins Waast), Tristan Wecxsteen (boulanger, Les pains de Tristan), Thierry Hache (Grainoble) et Émile Waast (Moulins Waast)
Blé biologique : des prix minimums en blé et maximums pour la farine dans les filières #AgroDiverSanté

Les Moulins Waast et Grainoble Bio ont mis en place un partenariat autour d’une filière semence-blé-farine-levain-pain bio en…

La nouvelle carte mondiale du bloc des pays Brics + ou aspirants, d’une manière ou d’une autre, à le rejoindre. Légende : en bleu foncé, les membres ; en bleu clair, les pays partenaires (Belarus, Bolivie, Cuba, Kazakhstan, Malaisie, Nigeria, Thaïlande, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam) ; en vert, les pays candidats (Azerbaïdjan, Bangladesh, Myanmar, Pakistan, Sénégal, Sri Lanka, Syrie et Venezuela). A noter que l’Argentine, l’Algérie ou encore la Turquie ne rentrent dans aucune de ces catégories.
Les pays Brics s’en prennent aux quatre géants du commerce du grain

Après un sommet à Rio de Janeiro peu concluant, les pays Brics reprennent l’initiative en matière de système d’échanges des…

Montage photo montrant Bertrand et Eugénie Girardeau dans un champ de blé à gauche et un portrait de Ludovic Brindejonc à droite.
Prix du blé 2025 : Girardeau et Agri-Éthique lancent une bouée de sauvetage aux agriculteurs

Alors que la moisson 2025 est dans sa dernière ligne, la Minoterie Girardeau et le label Agri-Ethique souhaitent participer à…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne