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Bilan 2010/2011 des exportations de blé meunier français en Afrique du Nord

Alors que les importations égyptiennes demeurent constantes en 2010/2011, l’ensemble des pays du Maghreb renforcent leurs achats, indique Leandro Pierbattisti de France Export Céréales (FEC) dans un article paru dans Actualités Agricoles du 29 juillet. Sauf en Algérie –où elle est correllée– au Maroc et en Tunisie, la hausse des importations n’a aucun lien avec le “printemps arabe”. Les Etats-Unis et la France, qui aura exporté plus de 13 Mt vers les pays tiers en 2010/2011, sont les principaux gagnants de l’absence du blé russe sur la scène internationale.
Ainsi du 1er juin 2010 au 31 mai 2011, l’Algérie a-t-elle importé 4,65 Mt de blé meunier contre 3,57 Mt l’an dernier à pareille époque, soit une hausse de 30 % par rapport à 2009/2010. « Afin d’éviter l’odeur du “jasmin” dans les rues d’Alger, le gouvernement de Bouteflika s’est bien servi des devises pétrolières pour acheter des quantités astronomiques de blé durant la deuxième moitié de la campagne », déclare le représentant de FEC. La France a été le principal bénéficiaire de ces achats massifs. L’Algérie a importé en 2010/2011, 4,1 Mt de blé français contre 3,3 Mt en 2009/2010. Ceci étant, les parts de marché du blé français passent de 92 % à 88 % en 2010/2011. Pour l’Allemagne, sa piètre campagne 2010/2011 s’est faite sentir sur le marché algérien, où ses parts de marché baissent de 4 %. Grâce en partie au renforcement des subventions au transport octroyées aux opérateurs, le Brésil a réussi à exporter plus de 500.000 t de blé meunier vers l’Algérie. L’Uruguay aurait pu suivre le même chemin que les Brésiliens s’il n’avait eu des bateaux refusés en raison de présence d’insectes.