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Banque de France : la volaille en déroute !

En février, l’activité dans le secteur des viandes de volailles s’est de nouveau accentuée et la baisse à un an d’écart aggravée.

EN DEPIT D’UN REPLI observé en meunerie et en alimentation pour animaux de ferme (crise avicole), l’activité du secteur du travail des grains et de la fabrication d’aliments pour animaux a globalement peu varié en février. Se- lon la dernière enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, la demande s’est stabilisée et les carnets, un peu étroits en meunerie et en alimentation pour animaux de ferme, mais bien garnis dans les autres secteurs, apparaissent, dans l’ensemble, corrects. Les stocks sont, au total, estimés conformes à la normale. Un léger accroissement de la production est attendu à terme rapproché.

Lourdeur des stocks en volailles

L’activité en viandes de volailles a de nouveau régressé et la baisse à un an d’écart s’est accentuée. Les prises d’ordres se sont sensiblement contractées sur le plan intérieur comme à l’exportation, malgré de nouvelles baisses des prix de vente. La désaffection de la demande, outre les produits labellisés, touche maintenant les produits standard et en découpe. Les stocks, très lourds, se sont encore accrus. Les effectifs ont été réduits. Le fléchissement de l’activité devrait se prolonger au cours des prochaines semaines.

En viandes de boucherie, l’activité s’est légèrement réduite, bien que se situant à un niveau élevé pour la période en raison d’un report de la consommation de volailles sur les autres catégories de viandes. La demande s’est globalement maintenue et s’est sensiblement renforcée à l’exportation. Les carnets sont normaux. Le coût des approvisionnements, qui s’est renchéri dans un contexte de pénurie de l’offre en amont, n’a été que partiellement reporté sur les prix de vente et pèse sur les marges. Les prévisions à court terme font état d’un accroissement de la production et de nouveaux relèvements de prix.

Dans le secteur du lait liquide, produits frais et autres produits laitiers, l’activité, toujours en baisse à un an d’écart, s’est globalement maintenue d’un mois à l’autre. Dans le secteur des produits de grande consommation, l’activité est restée relativement soutenue, bénéficiant notamment d’un bon courant d’ordres à l’exportation. Dans les poudres, la production a été réduite mais les stocks ont continué d’augmenter et sont toujours jugés excédentaires. Dans l’ensemble, les carnets se sont étoffés mais sont un peu justes. La baisse du prix des matières premières a été compensée par la hausse du coût des emballages, des transports et de l’énergie. L’activité devrait légèrement progresser dans les mois à venir.

Baisse de l’activité en brasserie

En brasserie, les expéditions et les prises d’ordres se sont de nouveau inscrites en baisse par rapport aux deux périodes de référence et les carnets demeurent étroits. La production a cependant été maintenue, afin de constituer des stocks en vue des prochaines campagnes. Les mises en fabrication et les expéditions devraient s’intensifier à terme rapproché.

En fabrication industrielle de pain et pâtisserie fraîche, l’activité —en hausse à un an d’écart— s’est inscrite en retrait par rapport au mois de janvier. Les commandes se sont tassées sur le marché intérieur (fin de campagne de produits festifs) mais sont demeurées stables à l’exportation. Les stocks de produits finis sont jugés un peu faibles, face à des carnets satisfaisants. Une reprise saisonnière de la production est escomptée à brève échéance.

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