Axéréal : nette amélioration de sa santé économique et financière
Axéréal présente son premier exercice complet depuis la fusion, en décembre 2013. Le groupe coopératif se positionne comme l'un des acteurs majeurs de la filière céréalière française.
Fort de la hausse de son CA (3,2 Md€, +1 M€ sur l'exercice 2013/2014) et de la baisse de son endettement (372,7 M€, - 67,6 M€), Axéréal va verser à ses adhérents « des dividendes de façon conséquente (6,2 %) », soit 23,6 M€ correspondant à près de la moitié de son résultat d'exploitation (58,6 M€, +14,9 M€), s'est réjouit Jean-François Loiseau, son président, le 9 décembre à Paris, à une semaine de l'assemblée générale du groupe coopératif à Orléans. « La mission d'Axéréal est d'accompagner et de sécuriser la stratégie de vente des agriculteurs. » Pour cela, il investit en France et à l'étranger, pour se rapprocher de ses clients et créer de la valeur ajoutée par la transformation, afin d'« aller chercher de la rentabilité et la distribuer aux adhérents ». Au titre de 2014/2015, cela représente une enveloppe de 70 M€, soit 7 €/t de grains commercialisée. Pour l'avenir, Axéréal compte sur « la résilience de son modèle coopératif pour régulariser ses performances et soutenir sa politique d'investissements à long terme », souligne Philippe de Raynal, son DG.
Des marchés difficiles et aléatoires en 2015/2016
Si « l'activité Malterie (Boortmalt) sera au rendez-vous en 2015/2016, comme cette année (où elle a enregistré un nouveau record, avec 471 M€ de CA), la meunerie (Axiane, 170 M€ de CA) est un marché plus difficile car serré, mais les éléments structurants sont là pour qu'elle présente des chiffres intéressants, après avoir contribué au résultat en 2014/2015 », estime J.-F. Loiseau. Quant à la branche Négoce international, qui a réalisé « une année solide » (4,3 Mt commercialisées pour 911 M€), elle est qualifiée de « difficile et aléatoire » par le président. « L'exportation sur pays tiers a pris du retard car on fait encore croire aux agriculteurs que, plus ils stockent, plus ils vont être rémunérés. Aujourd'hui, dans les grandes régions céréalières, ce sont 30 à 50 % de la marchandise qui sont toujours dans les fermes », conclut-il.