Axéréal : “Du client à la semence”
« L'évolution de l'environnement économique implique que les opérateurs agricoles se saisissent de la commercialisation de leur produit, en recréant le lien avec le client final. »
Nous avons créé Axéréal pour donner à nos adhérents les moyens de faire face à l'évolution d'un marché, qui n'a rien à voir avec ce qu'il était il y a quinze ans : aujourd'hui, c'est le client qui passe commande, a rappelé Jean-François Loiseau, son président, lors d'une conférence de presse le 8 janvier à Paris. Et c'est à nous d'aller chercher des relais de croissance et de rentabilité en France, mais principalement à l'étranger, pour pouvoir continuer à produire des grains, et apporter du conseil et du service aux adhérents. » Un an après la fusion des coopératives Épis Centre et Agralys, « la marque de fabrique d'Axéréal, “Du client à la semence”, fait aujourd'hui recette, tant sur le plan agricole qu'agroalimentaire », indique le communiqué de presse. Le groupe coopératif relève les trois défis – technologique, commercial et logistique – de l'agriculture d'aujourd'hui en signant de nombreux partenariats. En 2013/2014, cette stratégie lui a permis d'accroître son EBE, véritable « carburant de l'entreprise », de 103 à 112 M€, « tout en maîtrisant sa dette financière » (443 à 440 M€), et ce, malgré un recul sensible de son CA (3,7 à 3,1 Md€). Baisse consécutive au repli des cours céréaliers, le prix moyen du blé étant passé de 248 €/t en 2013 à 198 €/t en 2014, selon les données d'Axéréal.”
La coopérative, saine et forte, développe des grains à “la demande de ses clients.
Concernant la R&D, « pour produire plus et de meilleure qualité », Axéréal s'est allié à Limagrain dans le cadre de Céréales Vallée, afin d'« investir ensemble pour chercher le bon produit de demain », et le développer grâce à « un travail en filière », notion chère au groupe. Pour exporter, le groupe coopératif est partenaire d'Interface (pour amener du blé meunier sur Rouen), de Cérévia (via Sercomex, pour transporter des céréales sur l'Italie et Fos-sur-Mer), de Charentes Alliance (pour écouler ses grains via La Rochelle) et de Durum (pour commercialiser du blé dur sur le bassin méditerranéen). De plus, « un partenariat est en train de se sceller avec Tereos pour distribuer notre malt sur l'Amérique du Sud, l'Afrique et l'Asie ».
Axéréal poursuit la consolidation de son activité Meunerie (Axiane), via « son projet de société commune avec Dijon Céréales », pour créer « des synergies sur les plans industriel et logistique ». Et, grâce à ses « 450.000 t de farine », passer « de la 4e à la 2e place sur le marché français ».