Avril : les usines devraient tourner à 60 % de biomasse en 2017
Le groupe industriel et financier a réactualisé ses objectifs afin de produire un Diester plus efficient en termes d'émissions de GES.
« Nos usines tournent à 40-45 % de biomasse, en remplacement d'énergie fossile. L'idée est d'atteindre 60 % d'ici deux à trois ans », a lancé Yves Delaine, directeur général du groupe Avril, lors d'une conférence le 7 décembre à Paris, dans le cadre de la Cop21. L'occasion de présenter les nouveaux objectifs de la “démarche progrès” de la filière oléoprotéagineuse adoptée en 2007, visant à réduire de 50 % les émissions de GES à l'horizon 2017. « Actuellement, le Diester restitue 3,7 fois plus d'énergie qu'il n'en faut pour le produire. (…) L'objectif est de faire en sorte qu'à terme, il en restitue 5 fois plus qu'il n'en consomme », détaille le directeur général. Cela passe par un travail sur l'ensemble de la filière : de la parcelle à l'usine. Cette dernière représente 1/5 des émissions. « Nous avons investi 80 M€ pour substituer la biomasse, constituée essentiellement de bois et de coques de tournesol, au pétrole nécessaire au fonctionnement de nos installations », indique Yves Delaine.
Produire plus, pour stocker plus…
L'amont agricole constitue toutefois le principal défi, représentant 4/5 des émissions de GES. « Le système de production testé par Terres Inovia depuis ces six dernières années, se basant sur une rotation incluant une part accrue de légumineuses, permet de réduire de 38 % la consommation d'engrais azotés minéraux et de 32 % l'émission de GES par rapport à une rotation conventionnelle. (…) Le rendement de colza a été amélioré de 2 q/ha, avec 40 kg d'azote/ha en moins », argue Francis Flenet, responsable du département des études opérationnelles de Terres Inovia.
Actuellement, 14 Mha de grandes cultures en France émettraient 40 Mteq CO2 /an, mais en restitueraient 250 Mteq CO2 /an, selon une étude menée par Orama, en partenariat avec Arvalis et Terres Inovia durant l'automne 2015.