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Intervention maïs
Avenir toujours incertain

LES ETATS membres de l’UE sont toujours divisés sur le projet d’abolition de l’intervention pour le maïs. Les experts agricoles des Vingt-sept ne sont pas parvenus, le 27 avril, à trouver un compromis sur ce dossier que la présidence allemande compte présenter aux ministres de l’Agriculture lors de leur réunion prévue les 7 et 8 mai à Bruxelles.

Berlin persiste dans sa volonté de présenter un compromis fixant à zéro le plafond pour les volumes d’achats publics de maïs. Ce projet qui revient à neutraliser sans abolir ce mécanisme est contesté par plusieurs états membres dont l’Autriche, la République tchèque, la Hongrie et la France. Celle-ci juge toutefois positive l’idée de ne pas mettre fin juridiquement à l’intervention et estime qu’un compromis se dessine. Une fois que le principe d’une intervention “à zéro” sera acquis, la présidence allemande se dit prête à demander à la Commission de s’engager, dans une déclaration officielle, sur plusieurs points, en particulier le maintien de l’éligibilité du maïs au mécanisme des achats publics en cas de crise. Celui-ci serait activé par l’exécutif européen qui pourrait saisir le Comité de gestion afin de fixer un plafond supérieur à zéro. La Commission pourrait aussi s’engager à réviser la politique d’exportation pour l’ensemble des céréales et poser comme principe la révision de l’intervention à l’occasion du bilan de santé de la Pac, en 2009. Cet argument est destiné à rallier plusieurs délégations telles que la Pologne ou encore la France, farouchement opposées à toute décision qui préjugerait dès à présent du résultat des débats en perspective. Ces délégations ont entamé un bras de fer avec les pays plus libéraux tels le Danemark ou le Royaume-Uni qui entendent décrocher au plus vite une décision fixant une date de fin de l’intervention. Pour le moment ces pays ne sont pas prêts, eux non plus, à défendre le compromis présenté par Berlin.

Même si ce n’est que pour information, la présentation en conseil des ministres de la proposition de réforme de l’intervention inquiète Orama et Coop de France qui redoutent le “forcing” de la présidence allemande, qui, selon certaines sources, aurait négocié avec la Hongrie d’autres formes de compensation. « Nous pensons qu’il faut attendre le bilan de santé lancé par Mariann Fischer Boel pour agir, estime Luc Esprit, directeur général de Maïz’Europ. L’intervention doit être maintenue pour 2007-2008 ». Ceci d’autant plus que la situation n’est plus aussi critique que l’an passé, les stocks ayant considérablement diminué. Quant au principe d’une intervention “à zéro”, l’imprécision relative aux modalités de réactivation du système laisserait les professionnels perplexes.

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