Aller au contenu principal

Autorisations de cultures OGM, la France défend la renationalisation totale

La France, de plus en plus seule

Le 3 mars, les 28 ministres de l'Environnement de l'UE se sont réunis à Bruxelles afin d'échanger sur l'autorisation de culture d'OGM sur le sol européen. La proposition de la présidence grecque, basée sur celle de la Commission de 2010, souhaite maintenir au niveau communautaire l'évaluation scientifique des risques sanitaires et environnementaux, ainsi que la décision d'autorisation des cultures d'OGM. Et elle permettrait aux États membres d'y déroger au niveau national par le biais d'autres arguments (éthiques, socio-économiques, etc.).

À la base, quatre États membres s'opposaient à la proposition de la Commission : la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique. Mais le Royaume-Uni a changé de bord : « il n'y a plus de raison de retarder l'accès des marchés européens aux OGM », tandis que l'Allemagne est passée « du rejet absolu à l'examen approfondi ». « Un accord politique s'est dessiné et nous espérons parvenir à une adoption pour la fin de l'année », a déclaré Yannis Maniatis, le ministre grec. Néanmoins, certains États membres craignent toujours un problème de compatibilité juridique avec l'OMC et le marché intérieur de l'UE, ainsi que des incohérences entre l'évaluation des risques par l'UE et les politiques nationales de protection de l'environnement.

La France, de plus en plus seule

De son côté, la France a soumis une contre-proposition, qui renationaliserait la décision d'autorisation des cultures d'OGM. L'évaluation des critères scientifiques serait maintenue au niveau communautaire, les autres critères seraient confiés aux différents États membres, leur laissant ainsi la décision d'autoriser ou non la mise en culture au niveau national. Ce texte offre des « garanties juridiques concrètes vis-à-vis de l'OMC », selon le ministre de l'Écologie, Philippe Martin. Mais les autres États membres sont restés insensibles, ne souhaitant pas « tout reprendre de zéro ». De son côté, le commissaire à la Santé, Tonio Borg a jugé le compromis « plus certain juridiquement que les clauses de sauvegarde décidées unilatéralement ». La prochaine étape aura lieu le 13 mars, lors de la réunion du Comité des représentants permanents.

Les plus lus

Annie Genevard et Albert Mathieu, président-directeur-général de Panzani, lors de la visite de la ministre dans l'usine de Marseille
Blé dur – La ministre Annie Genevard annonce le doublement des aides PAC dans les zones traditionnelles

Lors d’un déplacement en Provence, la ministre de l’Agriculture a visité une usine Panzani et des parcelles de blé dur et…

Montage photo montrant Bertrand et Eugénie Girardeau dans un champ de blé à gauche et un portrait de Ludovic Brindejonc à droite.
Prix du blé 2025 : Girardeau et Agri-Éthique lancent une bouée de sauvetage aux agriculteurs

Alors que la moisson 2025 est dans sa dernière ligne, la Minoterie Girardeau et le label Agri-Ethique souhaitent participer à…

La nouvelle carte mondiale du bloc des pays Brics + ou aspirants, d’une manière ou d’une autre, à le rejoindre. Légende : en bleu foncé, les membres ; en bleu clair, les pays partenaires (Belarus, Bolivie, Cuba, Kazakhstan, Malaisie, Nigeria, Thaïlande, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam) ; en vert, les pays candidats (Azerbaïdjan, Bangladesh, Myanmar, Pakistan, Sénégal, Sri Lanka, Syrie et Venezuela). A noter que l’Argentine, l’Algérie ou encore la Turquie ne rentrent dans aucune de ces catégories.
Les pays Brics s’en prennent aux quatre géants du commerce du grain

Après un sommet à Rio de Janeiro peu concluant, les pays Brics reprennent l’initiative en matière de système d’échanges des…

Une moissonneuse batteuse en action dans un champ de colza 2025
Moisson 2025 : une production européenne de colza proche des 20 Mt, est-ce suffisant ?

Dans l'Union européenne, la moisson est dans sa dernière ligne droite avec des rendements en colza très satisfaisants et…

Un champ de maïs qui souffre de la sécheresse
Récoltes 2025 : recul attendu de la production de maïs en raison d'une baisse anticipée des rendements

Alors que la moisson estivale est sur le point de s’achever, Agreste a publié le 8 août ses dernières estimations de…

sclérotes d'ergot de seigle dans un épi
Alcaloïdes d’ergot : « À l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure de faire face à la baisse des seuils »

Après une récolte 2024 marquée par une forte contamination par l’ergot de seigle, la filière céréalière tire la sonnette d’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne