Coopération
Audits énergétiques, Coop de France défend l'idée de guides sectoriels
Jouer la carte Iso 50001
Le dernier décret, relatif aux modalités d'application des audits énergétiques (instaurés par la loi n°2013-619 du 16 juillet 2013), devrait être publié au Journal officiel avant le 5 juin 2014, date butoir de la transposition en droit national de la directive 2012/27/UE sur l'efficacité énergétique (cf. n°3991 page 5). Dans ce cadre, « Coop de France, qui participe aux discussions, demande à l'administration de pouvoir s'appuyer sur des guides d'audit énergétique sectoriels », explique Laurent Dupont, responsable Technique et Risques industriels de Coop de France Métiers du grain. Ainsi l'organisation professionnelle souhaite-t-elle élaborer un guide métier en la matière en 2015, dès qu'elle en aura trouvé le financement, via « un guichet national (tel que l'Ademe) ou européen, de type projet Tesla (Transfering Energy Save Laid on Agroindustry), appliqué aux silos de stockage des grains ».
Jouer la carte Iso 50001
Pour l'heure, Coop de France mise sur la norme Iso 50001 (système de management de l'énergie), qui permet aux entreprises ” certifiées d'être exemptées d'audit énergétique. « Aussi, en collaboration avec l'Afnor, Services Coop de France entend-elle contribuer au déploiement de cette certification. » La première entreprise agricole à être certifiée Iso 50001 est la coopérative de déshydratation Luzeal, qui a obtenu sa distinction en décembre dernier.
Toute entreprise, qui aura mis en place un système de management de l'énergie, certifié Iso 50001, sera exempté d'audit.
Poursuite des travaux de l'observatoire de l'énergie
Les entreprises non certifiées Iso 50001, dont l'effectif est supérieur à 250 personnes ou le chiffre d'affaires dépasse 50 M€ ou le total du bilan 43 M€ (décret 2013-1121 du 4/12/2013), auront jusqu'au 5 décembre 2015 pour effectuer leur premier audit énergétique, à renouveler tous les quatre ans. « Approximativement, un bon tiers des coopératives céréalières sont concernées. »
Pour leur venir en aide, Coop de France – « avec le soutien financier de l'Ademe, renouvelé pour 2014/2015 » – poursuit les travaux engagés par son Observatoire de l'énergie des métiers du grain (http: //observatoiredelenergie. coopdefrance.coop/).