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Au Sia, Nicolas Sarkozy défend la régulation des marchés agricoles

Communication – A un an de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a tenté de rassurer le monde agricole à l’occasion d’une table ronde organisé au Sia

Nicolas Sarkozy a renoué le 19 février avec la traditionnelle journée d’inauguration du Salon international de l’agriculture de Paris, et a même participé à une table ronde avec des agriculteurs français triés sur le volet, aux côtés de Bruno Le Maire. Pas d’annonce particulière au cours de cette rencontre (mis à part deux décrets relatifs au foncier et à la méthanisation), mais un discours assez convenu et rassurant, dirigé vers un électorat très distant du chef de l’état depuis les déconvenues des deux dernières éditions du Sia.

« Un marché non régulé n’est pas un marché » selon Nicolas Sarkozy
    Le débat sur les grandes cultures a permis à Nicolas Sarkozy de réitérer la position défendue au G20, à savoir une plus grande régulation. « Le marché non régulé n’est pas un marché » estime-t-il. « D’abord, il faut plus de transparence sur les stocks car l’absence d’information crée la panique. » Pour cela, il a défendu l’idée d’une seule organisation agricole internationale, chargée de réguler les marchés et de délivrer des informations fiables quant aux disponibilités mondiales et sur les intentions de semis. «Il faut pouvoir prévoir ce qui va être planté », a-t-il déclaré.
    La spéculation financière, « co-responsable de la pénurie et de la hausse des prix », a fait l’objet de plusieurs attaques du président de la République. « Est-il normal que des opérateurs non agricoles puissent acheter 15 % d’un marché sans débourser un sou et empocher la plus-value ? Je veux qu’ils en paient au moins 15 à 20 % (du contrat, ndlr). Il faut mettre de l’ordre dans les organisations agricoles. ». Et de marteler : « Si une hausse est due au marché, ça va, mais si elle est due à la spéculation, nous ne sommes pas d’accord. » Enfin, il a rappelé que « les outils de gestion des marchés de l’Europe doivent être utilisés ».
    Le président a également insisté sur la necéssaire solidarité entre les filières des grandes cultures et animales, rappelant à ce propos qu’il se souvenait « de silos pleins chez les agriculteurs quand l’Europe manquait de céréales », sans aller plus loin dans ses propos.
    Par ailleurs, reconnaissant que l’agriculture est centrale pour le commerce extérieur français, le président a soutenu le développement des exportations…de viande bovine.

Nicolas Sarkozy « choqué par la campagne de communication » de FNE
    La campagne d’affichage de France Nature Environnement (FNE), lancé au même moment que le Salon de l’agriculture, est arrivé à point nommé pour le président, dont le divorce avec les milieux écologistes était déjà consommé depuis la dernière édition du Sia où il avait déclaré « ça commence à bien faire » à propos des mesures environnementales. « Je suis choqué par la campagne de communication de FNE, très déplacée car je crois tellement à l’agriculture durable. (…) Qui peut mieux défendre la nature que ceux qui y vivent ? (…)Cette campagne est faite pour blesser. C’est injuste et contre-productif au moment où les agriculteurs ont multiplié les efforts. On ne combat pas l’intolérance en étant intolérant. Je ne laisserai pas insulter les agriculteurs de France », a déclaré le chef de l’Etat à une assistance acquise d’avance sur ces problématiques. Le débat sur le modèle agricole européen, que souhaitait engager FNE au travers de ses affiches, n’aura donc pas eu lieu.

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