Attention à la casse
La seconde transformation se trouve confrontée à une pénurie d’œufs (cf. Face à la pénurie d’œufs). Le déséquilibre du marché, lié à l’obligation de mise aux normes des élevages, s’est corsé depuis quelques semaines, plongeant les utilisateurs dans une crise sans précédent. Le déficit est tel qu’il fait flamber les prix et planer la menace d’arrêts de productions, notamment chez les biscuitiers, les fabricants de gâteaux, de brioches ou encore les pastiers. Or ces industries sont aussi consommatrices de produits céréaliers, farines et semoules. Leur mise en difficulté pourrait affecter l’activité de toute la filière. Certes la situation n’est que temporaire. Mais, compte tenu des délais entre la mise en place des nouveaux élevages et la production d’œufs, la situation – sauf intervention gouvernementale – ne devrait pas sensiblement s’améliorer avant le second semestre. Certains argueront que les éleveurs n’ont pas été pris au dépourvu : l’injonction de mise aux normes est prévue depuis 1999. Mais crise sanitaire et instabilité des marchés ont depuis affaibli la filière avicole, conduisant certains producteurs à attendre d’être au pied du mur pour s’exécuter. La mesure aurait dès lors peut-être nécessité une certaine souplesse dans son application... Quoi qu’il en soit le mal est fait. A l’Etat, une nouvelle fois, de jouer les pompiers.