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Assurance publique à l'export : un plus pour la compétitivité de la filière

Coop de France et le Synacomex voient d'un bon œil la mise en place du nouveau système de soutien pour les ventes de grains français sur l'Afrique et le Moyen-Orient.

Le gouvernement a lancé, le 22 novembre, la mise en place d'un dispositif d'assurance crédit publique à l'export à destination de l'Algérie, de l'Égypte et du Liban de produits agricoles et agroalimentaires (lire LD-LPM du 29 novembre). Si cette offre répondait avant tout à une demande du secteur viande, la filière céréalière se réjouit d'une telle mesure. « C'est bon signe que l'État mette sa garantie dans un tel produit. Cela rassure les exportateurs et les clients », témoigne Jean-François Lépy, vice-président du Synacomex. « Les trois pays sont des zones instables géopolitiquement parlant. Certaines sociétés spécialisées dans l'assurance crédit sont parfois réticentes à offrir des couvertures sur ces pays. Si l'État vient en complément de ces assurances, avec des durées sérieuses, cela peut permettre de récupérer des clients dans ces pays qu'on avait perdus », renchérit Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France Métiers du grain.

Intérêt sur l'Égypte, voire le Liban

Rappelons le principal objet du dispositif, géré par la Coface. L'État couvre l'exportateur sur le défaut de paiement des clients privés se trouvant dans les trois pays, à hauteur de 90 % du montant de la transaction, pour une durée maximale de 18 mois. Bien que la France fournisse du blé surtout sur le marché public égyptien, le privé a son importance.

« Il serait intéressant de voir comment le mécanisme proposé par le gouvernement pourrait être utilisé », selon le Synacomex. Le Liban, qui importe 500.000 à 600.000 t/an, est essentiellement privé, mais les exigences qualités (taux de protéines supérieur à 12,5 %) limitent les possibilités, d'après la même source. En Algérie, le privé ne représente qu'une part infime (10 à 15 % pour la nutrition animale), l'assurance a moins d'intérêt. Ensuite, aucun défaut de paiement n'a été rapporté ces dernières année, selon le Synacomex.

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