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Argentine

TENSIONS. Plusieurs dizaines de milliers d’Argentins se sont rassemblés, le 1er avril à Buenos Aires, à l’initiative du mouvement politique soutenant la présidente, Cristina Kirchner, pour manifester leur mécontentement face à la grève entamée par les agriculteurs, il y a maintenant trois semaines. Ce rassemblement fait écho à celui des partisans du “Campo”, la campagne, descendus dans les rues, le 25 mars. Des milliers de personnes, des classes moyennes et supérieures, les avaient soutenus en défilant –et tapant sur des casseroles– trois soirs de suite. Ce sont les propos tenus par Cristina Kirchner qui avait mis le feu aux poudres. En dénonçant, lors d’un discours, des grèves « de l'abondance » et « contre le peuple », elle a exacerbé le conflit, précipité les citadins dans les rues et ravivé la classique division de la société argentine opposant “le peuple” à “l’oligarchie”.

A l'origine de plus de la moitié des exportations totales du pays –qui atteignent quelque 55 Md$– les agriculteurs s’opposent à la politique d’exportation du pays. Le gouvernement a relevé de 25 % les taxes appliquées aux ventes de soja à l’international. Or le soja constitue la première richesse de l’Argentine. Les producteurs réclament la levée de ces barrières pendant 90 jours. Les mesures de compensation en faveur des petits producteurs, consenties par l’Etat le 31 mars, ne les ont pas satisfaits. Le bras de fer se poursuit. « Laissez passer les aliments du peuple » a de son côté exigé la présidente, le 1 er avril. Le mouvement, bloquant des dizaines de routes dans tout le pays, entrave en effet la commercialisation de produits agricoles. L'approvisionnement des marchés était déjà plus difficile en fin de semaine dernière, particulièrement pour la viande. Cette grève fait également grimper les prix des tourteaux de soja sur le marché mondial.

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