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Production céréalière / Monde
Après un vif repli l’an dernier, la sole mondiale de blé en 2011 devrait grimper de 3,1 % à 224 Mha

Les semis sont dopés par des prix plus élevés et le taux d’abandon des terre devrait revenir à la normale

L’ESSENTIEL de la hausse de la sole mondiale sous blé pour 2011 est attendue dans la CEI et en certains points d’Europe et d’Amérique du Nord, qui ont souffert de conditions climatiques défavorables l’année dernière, indique le Conseil international des céréales (CIC) dans son rapport du 20 janvier 2011. Après son vif repli l’an dernier, la sole mondiale de blé en 2011 devrait grimper de 3,1 % à environ 224 Mha. Les semis dans plusieurs pays sont dopés par des prix plus élevés, alors qu’un retour à un taux d’abandon normal, notamment en Russie, devrait encore augmenter les superficies à moissonner. En supposant des rendements moyens dans la plupart des pays, la production mondiale de blé devrait augmenter de 4 %, à 670 Mt (647 Mt), le deuxième plus important volume jamais enregistré.

Semis en hausse de 2 % à 26,4 Mha dans l’Union européenne

     Dans l’UE, le total des superficies sous blé devrait augmenter de 2 %, à 26,4 Mha, avec une hausse des semis de blé tendre en partie absorbée par un recul de la superficie sous blé dur en raison de l’insuffisance des primes associées. Sachant que la sole d’oléagineux ne devrait guère changer, on rapporte que des terres supplémentaires ont été sorties du programme de jachères volontaires en raison de la plus grande rentabilité du blé. Les conditions météo favorables durant les semis ont été propices aux cultures en France, en Espagne et au Royaume-Uni, mais les pluies ont entravé les travaux des champs dans plusieurs Etats membres du Sud-Est. Le manteau neigeux a fourni une protection adéquate contre les gelées de janvier en Allemagne, en Pologne et en Scandinavie. Le temps plus sec a été bénéfique en Italie, en Grèce et dans l’est de l’Espagne. Mais on signale que de nouvelles pluies dans le sud et l’ouest de l’Espagne ont entraîné des dégâts localisés des cultures. Les superficies en France devraient croître à 5,8 Mha (5,4 Mha), tandis qu’en Allemagne, elles ne devraient guère évoluer, aux alentours de 3,3 Mha.

Une surface moissonnée en Russie de 26 Mha contre 22,5 Mha en 2010

    La persistance de la sécheresse a bridé les semis de blé d’hiver en Russie, et le total est estimé faire 2,5 Mha de moins que l’an dernier, à 15,5 Mha, y compris environ 11,5 Mha sous blé d’hiver (13,0 Mha). Le repli des ensemencements devrait être en partie compensé par un taux d’abandon nettement moindre comparé à l’an dernier, et par des semis de printemps plus étendus, jugés grimper à 15,5 Mha (13,7 Mha). La superficie moissonnée sous blé en Russie est donc estimée croître à 26,0 Mha (22,5 Mha). En Russie occidentale, janvier a été plus doux que de coutume, mais le manteau neigeux a été néanmoins suffisant.
    En Ukraine, où 95 % du blé est semé en hiver, les cultures sont dans l’ensemble jugées en bon état, même si certaines régions productrices de l’Est pourraient bénéficier d’un manteau neigeux plus épais. Alors que les semis sont signalés en légère baisse par rapport à l’an dernier, le taux d’abandon réduit devrait se traduire par une superficie moissonnée en hausse, à 6,7 Mha (6,5 Mha).

Aux Etats-Unis, 20,3 Mha devraient être récoltés contre 19,3 Mha l’an dernier

    Au Canada, où l’essentiel de la récolte est semé au printemps, les superficies tous blés confondus devraient se redresser aux alentours de 9,5 Mha (8,3 Mha), mais il faudrait un temps beaucoup plus sec en préparation des semis dans l’Ouest, où beaucoup de champs étaient saturés aux portes de l’hiver.
    Aux Etats-Unis, les conditions sèches ont prévalu dans les plaines du Sud et du Centre, où le blé d’hiver reste exposé au temps froid. Les premières estimations officielles plaçaient les superficies sous blé d’hiver à 16,6 Mha, 10 % de plus que l’an dernier. La hausse est attribuée aux prix plus élevés et à un démarrage précoce des semis, favorisé par une moisson rapide du maïs et du soja à l’automne dernier. Alors que le total était plus ou moins conforme aux attentes, les estimations pour les semis de blé Hard Red Winter, en hausse de 4 % seulement sur l’an dernier, ont été interprétées comme haussières pour les prix, compte tenu des préoccupations actuelles concernant une offre de qualité. Les semis de SRW devraient grimper de 47 % par rapport à l’an dernier, lorsqu’ils étaient tombés à leur plus bas niveau jamais enregistré. En supposant une légère hausse des semis de printemps, le total de la superficie moissonnée devrait grimper à 20,3 Mha (19,3 Mha).

En Chine, on estime à 24 Mha la sole sous blé pour la prochaine campagne

    En Chine, le total de la superficie sous blé est projeté à 24,0 Mha, proche de l’an dernier. En Inde, de meilleures disponibilités en eau devraient permettre d’accroître légèrement les superficies, à 28,9 Mha (28,7 Mha). L’objectif officiel de production a été fixé à un record de 82,0 Mha (80,7 Mha). Des conditions sèches ont prévalu au Pakistan, où les superficies devraient être inférieures à l’an dernier, à 8,7 Mha (9,0 Mha), pour traduire une pénurie de semences suite aux inondations de l’an dernier. En janvier, des précipitations ont arrosé la plupart des régions productrices en Iran. Toutefois, du fait du temps sec au moment des semis, les superficies sous blé devraient être inférieures à l’an dernier, aux alentours de 6,3 Mha. Suite à des conditions d’ensemencement généralement favorables, y compris des précipitations abondantes et opportunes, la sole de blé en Turquie devrait croître de 5 %, à 8,4 Mha. En Afrique du Nord, des températures supérieures à la normale, ainsi que de fréquentes précipitations, ont fourni des conditions idéales pour le développement des cultures dans les régions productrices du Nord. Les semis de blé dans la région devraient faire 3 % de plus que l’an dernier, à 6,8 Mha.

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