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Variétés de blé
Apache en tête des variétés sous contrat, Premio monte en puissance

La contractualisation de blé se fait avant tout sur des bases qualitatives, contrairement au choix des nouvelles variétées testées par les producteurs

AU TRAVERS de diverses questions posées aux producteurs de grandes cultures, l’OniGC a réalisé une étude sur l’engagement des exploitations agricoles dans le renouvellement variétal, et notamment sur les critères orientant leur choix. Selon les résultats, les agriculteurs recherchent avant tout des gains en termes de production, la qualité en transformation ne venant qu’au second plan. L’office s’est également penché sur la contractualisation des blés et les déterminants de la démarche.

Les grandes exploitations plus téméraires pour tester de nouvelles variétés

Quelque 56 % des agriculteurs enquêtés déclarent avoir essayé au moins une nouvelle variété de blé tendre pour la récolte 2009, en progrès par rapport à 2008.

Les grandes exploitations se montrent plus volontaires pour tester des nouveautés. Elles sont 77 % à avoir déclaré au moins un nouveau semis. Les petites exploitations jouent pour leur part la carte de la prudence avec seulement 35 % d’agriculteurs déclarant un nouveau semis.

Les dix variétés les plus cultivées pour une première fois sont généralement récentes. Premio, largement en tête dans ce classement, a été inscrite en 2007, de même que Bermude et Altigo. Koreli, première parmi les variétés nouvelles de 2008, rétrograde au 4 e rang. Les blés panifiables supérieurs sont fortement représentés, avec 10 variétés dans les 10 premières nouvelles variétés. Les principaux critères de choix d'une variété nouvelle sont les critères agronomiques (14 %), les conseils (11 %), les rendements (11 %) et les essais (10 %). Dans les critères agronomiques ont été regroupés la date de semis, l'adaptation aux conditions climatiques locales, l'adaptation aux sols, la résistance à la verse, le précédent cultural (en particulier pour le blé sur blé) et la prévention au vu des dégâts causés par le gibier (blés barbus). Les exploitants se disent le plus souvent conseillés par les techniciens des organismes d'approvisionnement, coopératives ou négociants, ou l'entourage. Le rendement associe le potentiel, la productivité et se trouve regroupé avec la paille pour l'élevage. La volonté de nouveauté ou de changement est citée, dans 10 % des cas. La qualité de la variété, et notamment les notions de poids spécifique ou de qualité meunière, est évoquée. Mais le critère ne revient que dans 4 % des réponses. Les exploitations sont soucieuses de renouvellement variétal également pour la résistance aux maladies, une préoccupation exprimée de façon explicite par 6 % des cultivateurs céréaliers, afin de limiter le recours aux produits phytosanitaires et les risques de développement de fusariose ou mosaïque.

Contrats de production liés à la qualité

La contractualisation de la production de blé tendre a été étudiée via un second volet de questions. Environ 13 % des agriculteurs cultivant du blé tendre déclarent contractualiser tout ou partie de leur production. Les surfaces contractualisées (hors semences) ne concernent que 8,5 % de la sole de blé tendre. La contractualisation est plus développée dans les grandes exploitations, avec 19 % de contractants pour les exploitations de plus de 50 ha de blé tendre. En revanche, les petits exploitants (inférieurs à 10 ha de blé) ne sont que 3 % à avoir recours à la contractualisation. En moyenne, l'agriculteur en contrat de production cultive 39 ha de blé tendre dont 20 ha sous contrat. Près de 59 % des contractants engagent au moins la moitié de leur surface et 20 % moins du quart de leur surface. La démarche est plus répandue dans le Puy de Dôme (33 % de surface de blé contractualisé), la Côte d'Or (33 %), et le Maine et Loir (29 %).

Le critère qualitatif est important dans le cadre contractuel. Ainsi, les blés panifiables supérieurs (BPS) et les blés améliorants (BAF) sont plus représentés dans les contrats où ils constituent 90 % des blés. Le choix variétal contractuel confirme presque le choix du cadre général. Apache est la plus souvent citée (18 % des cas) avec une bonne avance sur Premio (7 %) en fort progrès et Caphorn (7 %) en recul. Ces deux deriers aspects expliquent pour partie l'évolution de ces deux variétés dans la sole nationale (avec et sans contrat). Soissons se maintient assez bien, en 4 e place dans le classement contractuel.

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