Aller au contenu principal

Ania : résistante et résiliente, l'IAA est cependant menacée

Net repli de la production

Concernant les perspectives 2014 pour l'industrie alimentaire, je suis d'un optimisme mesuré, confiait Jean-Philippe Girard, président de l'Ania, lors de la conférence annuelle du 10 avril à Paris. Même si nous sommes entrepreneurs dans l'âme, nous n'avons pas toutes les commandes en main, notamment en termes de fiscalité et de réglementation. » Et d'ajouter : « Si la guerre des prix, que nous finançons contraints et forcés, ne s'arrête pas, je suis pessimiste. Nous avons déjà recensé près de 1.000 emplois sous tension au premier trimestre 2014. Et si nous ne retrouvons pas de croissance, 4.500 à 5.000 emplois risquent de disparaître encore cette année. »

Net repli de la production

L'état de santé de l'industrie alimentaire en 2013 se résume à cinq évolutions négatives : un chiffre d'affaires en hausse de 0,6 % à 160,5 Md$ (contre +2,3 % en 2012), une production – fait rarissime – en baisse de 2,2 % (contre - 0,6 % en 2012), perte de 4.824 salariés par rapport à 2012 (492.727 au total), un solde commercial de 8,5 Md€ (contre 9,2 Md€ en 2012) et 316 défaillances d'entreprises (après les 297 de 2012).

La guerre des prix pèse lourdement sur la santé économique de nos entreprises.

« L'IAA reste la première industrie française, mais elle marque le pas. Il faut que l'on trouve une clef de co-construction avec nos clients pour sortir de la confrontation », car « si, pour l'instant, c'est nous qui prenons, demain, ce sera le tour de la distribution». Une vision que semblent partager les grandes enseignes, à l'image de «Michel-Édouard Leclerc qui a récemment déclaré que la guerre des prix détruit les emplois ». Un espoir donc pour les industriels de l'alimentaire qui, au vu de la timide reprise économique actuelle, anticipent une hausse de 5 à 7 % de leurs investissements pour 2014.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Philippe Heusele, secrétaire général et Éric Thirouin, président de l'AGPB, lors de la conférence de presse de rentrée le 16 septembre 2025
Prix du blé : les producteurs demandent une revalorisation des prix d’intervention

Lors de la conférence de presse de rentrée de l’AGPB le 16 septembre, les représentants de la profession ont fait part de leur…

Portrait d'Olivier Duvernoy, président de l’Aemic.
« L’Aemic, le réseau des filières céréalières, est aujourd’hui la plateforme de tous les professionnels du secteur des grains »

Olivier Duvernoy, président de l’Aemic, revient sur les évolutions que l’ancienne association des élèves de l’école de…

Champ de maïs, Vexin, septembre 2025
Céréales et oléoprotéagineux bio : regain d’activité pour la rentrée

En ce début septembre, l’activité du marché des grains bio reprend de la vigueur. 

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole - Métiers du grain et Catherine Matt, directrice
La profession céréalière se réjouit de la levée des taxes sur les importations d'engrais états-uniens

L’AGPB et La Coopération agricole – Métiers du grain s’inquiètent de la remontée des prix des engrais depuis le printemps, et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne