America first !

Depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle des États-Unis, le 8 novembre, un grand flou artistique règne sur les futures politiques économique et environnementale que mènera le dirigeant à partir du 20 janvier, jour de son investiture.
Le projet économique protectionniste du Républicain ferait s'envoler l'inflation aux États-Unis, son programme commercial supposant un net accroissement des droits de douane et donc des prix à l'importation. Une perspective qui inquiètent les opérateurs de la filière agroalimentaire française, dont « le marché américain représente 50 % des performances hexagonales en termes de solde commercial », selon l'Ania. En revanche, le futur président, qui a également mis à mal dans ses discours un libre-échange déséquilibré qui ne favoriserait pas les travailleurs américains, pourrait ralentir, voire interrompre, les négociations du Ttip. Une décision qui serait plutôt bien accueillie par l'élevage européen, notamment français, principale victime dans l'affaire.
Concernant l'environnement, le futur locataire de la Maison-Blanche a assuré pendant sa campagne qu'il dégagerait son pays de l'Accord de Paris, qui vise à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Une affirmation prise au sérieux par plus de 360 entreprises, pour la plupart américaines, qui ont écrit, en pleine Cop22 à Marrakech, une lettre au président élu, lui demandant de respecter l'accord sur le climat adopté par la communauté internationale.
Reste qu'il existe souvent un écart, plus ou moins marqué, entre les déclarations de campagne et les actes politiques des candidats arrivés au pouvoir. Espérons, pour une fois, que Donald Trump ne tienne pas toutes ses promesses électorales... Karine Floquet