Ainsi fonds, fonds, fonds
Les Hedges Funds. Il y a moins de dix ans nous aurions peut-être imaginé que se cachait derrière ce nom un groupe de rock alternatif. Crack boursier, flambée des cours des matières premières agricoles, les ont propulsés sur le devant de la scène. Nul n’ignore aujourd’hui de quoi il s’agit. Ces fonds d’investissement se sont imposés, à grand bruit, sur les marchés à terme des commodities, jusqu’à en prendre les commandes, amplifiant ainsi les soubresauts des prix. Ils se sont fait de plus en plus nombreux, et de plus en plus présents. Et bien, la toute-puissance de ces structures financières tendrait à s’émousser, comme le soulignent Les Échos du 10 avril. 2011, annus horribilis. L’exercice aurait été le pire de la décennie pour de nombreux fonds. Et ceux investissant sur les matières premières seraient les plus affectés. Les pauvres se seraient fait surprendre par la baisse des prix des commodities... et par la volatilité ! Certains seraient même restés sur le carreau. Ironie du sort. Eux qui font leur beurre sur l’instabilité des marchés se seraient donc faits prendre à leur propre jeu. Sans se réjouir de ces destinées malheureuses – d’autant que la présence des financiers est nécessaire au fonctionnement des marchés à terme – il faut avouer qu’il est surprenant, sinon amusant, de constater que, eux aussi, peuvent souffrir de marchés trop rock’n’roll. De quoi peut-être les inciter à changer de tempo.