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Agriculture : le PS prépare son projet

Rassemblés dans le Cantal, les militants du Parti socialiste ont tracé les grands axes du volet agricole du programme pour 2007.

SE METTRE AU VERT. «Traditionnellement urbain», comme le rappelle Sylvie Debord de la section agriculture du Parti socialiste, le PS a décidé de se rapprocher d’un électorat jusqu’ici peu courtisé. Le sujet est «pris à bras-le- corps», a expliqué René Souchon, président de la Région Auvergne. Réunis à Aurillac les 13 et 14 mai, 150 militants se sont penchés sur le dossier agricole afin de définir une ligne politique à l’horizon des élections présidentielles en 2007 lors du colloque national : “Quelles politiques pour l’agriculture et les espaces ruraux ?” A l’issue de ces deux journées d’ateliers et de table ronde, une série d’objectifs a été adoptée pour mettre en œuvre une «politique publique volontaire et équitable en faveur des espaces ruraux et de l’agriculture». Ces axes qui devront recevoir l’aval de la commission du projet socialiste et des militants, devraient prendre place dans le programme du futur candidat PS.

Pour participer au débat, les principaux syndicats agricoles (FNSEA, Confédération paysanne, Modef, JA, Coordination rurale) étaient invités, et tous ont répondu à l’appel hormis la Coordination rurale.

Une agriculture durable équilibrée, compétitive mais responsable

Le Parti socialiste entend promouvoir et soutenir une agriculture durable et équitable au niveau de l’Union européenne, de la FAO et de l’Organisation mondiale du commerce, afin de garantir l’autosuffisance et la sécurité alimentaire des citoyens. Jean Gaubert, délégué national à l’Agriculture et président de l’atelier consacré aux échanges mondiaux, a fustigé les «conditions de cette internationalisation devenues inacceptables» et le prix mondial de certaines productions, «un prix artificiel, issu de marché de surplus», qui «provoque des effets dévastateurs dans de nombreux pays, notamment en voix de développement». Equitable mais pas seulement. Les socialistes défendent une agriculture compétitive mais responsable, considérant «qu’aujourd’hui, le revenu du producteur agricole passe au moins autant voire plus par la qualité que par la quantité : qualité des produits, de l’environnement, qualité des espaces». Le parti souhaite aussi relancer la contractualisation entamée avec le Contrat territorial d’exploitation (CTE) institué en 1999 et remplacé par le Contrat d’agriculture durable (CAD) de la majorité actuelle. Le PS compte sur de nouveaux contrats afin de légitimer les aides «qui seront plafonnées et mieux réparties entre les agriculteurs grace à la modulation». Présent lors des débats, Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, ne s’est pas opposé au principe de plafonnement des aides.

«Développer l’emploi en matière agricole en clarifiant le droit du travail et l’agriculture, et en renforçant l’enseignement agricole» est une autre priorité pour le Parti socialiste. Par ailleurs, il a rappelé sa volonté de «conforter le pluralisme syndical pour une meilleure représentativité des agriculteurs». Enfin «simplifier les obligations administratives et réglementaires, et améliorer la protection sociale des agriculteurs, chefs d’exploitations et salariés, notamment en matière de droit à la retraite» font partie des objectifs du PS.

Au final, le Parti socialiste affirme sa volonté de renouer avec une part de la population française habituellement ancrée à droite avec pour ambition «de faire sortir le monde agricole du malaise» pour reprendre les termes de Germinal Peiro, secrétaire national à l’Agriculture.

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