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Marchés
Agneaux, la progression de l’offre mondiale engendre une pression sur les cours

Le retour de l’offre d’outre-Manche et de Nouvelle-Zélande pèse sur les cours des ovins en France comme dans le reste du monde. Pour les producteurs de l’Hexagone, 2013 s’annonce plus difficile que l’an dernier.

Depuis 2011, les disponibilités de viande ovine françaises, comme européennes ou mondiales, sont très limitées. Les prix des agneaux ont donc grimpé pour atteindre des records. Mais la donne devrait changer dès cette année.

Hausse de l’offre mondiale
En 2013, les abattages d’agneaux britanniques dépasseront de près de 9 % leur niveau de 2012, selon les prévisions d’Eblex. L’Irlande devrait aussi voir sa production augmenter, son cheptel reproducteur dépassant en décembre dernier de 2,1 % son niveau du même mois de 2011. Dans le même temps, la production de viande d’agneau en Nouvelle-Zélande a de nouveau gagné du terrain en décembre, à 31.700 téc (+1 %), selon l’Institut de l’élevage (Idele). Un regain d’offre qui s’est ressenti sur les exportations. Les envois néo-zélandais en direction du Royaume-Uni ont progressé de 27 %, à 7.700 t. Pour nos voisins britanniques, ce surcroît d’importations, cumulé à la hausse de la production locale, a engendré un essor des exportations, de 13 % en décembre. Comme, par ailleurs, les prix néo-zélandais ont nettement baissé – accusant un recul de 34 % en janvier comparé à janvier 2012 – les cours britanniques sont sous pression. Fin février, l’agneau anglais était ainsi vendu 17 % sous son niveau de 2012.

En France, ambiance morose
La hausse de la production de nos voisins d’outre-Manche se traduit par un essor des envois vers la France, à des prix très compétitifs. De son côté, la demande hexagonale reste réservée. Les achats des ménages se sont repliés de 2 % en cumul annuel mobile se terminant fin janvier, selon Kantar Worldpanel. Dans ce contexte, la cotation des agneaux a dégringolé. Fin février, les prix étaient environ 13 % sous leur niveau de l’an dernier. La demande devrait néanmoins se reprendre à l’approche de Pâques.
Pour les producteurs français, la situation est délicate. Contrairement aux élevages à l’herbe en Nouvelle-Zélande et outre-Manche, le coût de l’aliment pèse fortement sur les trésoreries. L’indice du prix d’achat des moyens de production agricole (Ipampa) pour l’aliment des ovins, calculé par l’Idele, dépasse en mars de 20 % son niveau de l’an dernier.

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