Aller au contenu principal

Ademe/Cuma: la signature d’un premier accord-cadre d’envergure

Les deux signataires inscrivent ainsi le développement durable au cœur de l’évolution de l’agriculture et du monde rural.

UN PREMIER accord cadre a été signé par Michèle Pappalardo, présidente de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), et Jean-Pierre Carnet, président de la FNCuma (Fédération nationale des coopératives d’utilisation de matériel agricole), officialisant un partenariat de longue date. Celui-ci propose la mise en œuvre d’actions en matière de recherche, de prospective, d’expérimentation, d’innovation, de définition de référentiels environnementaux et d’actions de sensibilisation.

Favoriser le développement de compétences

Depuis plus de dix ans, l’Ademe et les Cuma (Coopératives d’utilisation de matériel agricole) conduisent au niveau national mais surtout régional, des actions d’envergure en matière d’énergie et de management environnemental. La FNCuma anime le réseau des fédérations des Cuma et assure de nombreuses missions portant sur les problématiques environnementales (collecte des déchets, économies d’énergies…). Ce réseau est implanté sur tout le territoire national.

Les problématiques liées au développement durable s’inscrivent désormais fortement au cœur des préoccupations du monde agricole. La Loi d’orientation agricole (LOA) et la réforme de la Politique agricole commune (Pac) sont des clés de voûte de ces évolutions. De son coté, la société a également de nouvelles attentes liées au respect de l’environnement. Le “Plan climat” envisage d’ailleurs des mesures applicables à l’agriculture afin de lutter contre le changement climatique.

C’est dans ce cadre que l’Ademe et la FNCuma ont conclu cet accord, qui repose sur une série d’objectifs : favoriser, au sein du monde agricole, le développement de compétences en matière d’économies d’énergie, d’énergies renouvelables, d’effet de serre, de gestion des déchets et de gestion des effluents d’élevage. La FNCuma et les Fédérations régionales des Cuma mettront en place des actions de sensibilisation sur toutes ces thématiques. L’Ademe mettra à disposition ses capacités d’expertise et de conseil en énergie, gestion des déchets, management environnemental et pourra aider au financement de certains projets.

Quatre axes de coopération prioritaires

Maîtrise de l’énergie, promotion des énergies renouvelables, gestion des déchets et management environnemental, tels sont les quatre axes de coopération prioritaires.

Le premier volet repose sur le diagnostic de la consommation des tracteurs. Les Cuma réalisent de nombreuses actions de contrôle de la consommation des tracteurs. Selon leurs diagnostics, plus d’un tracteur sur deux est suralimenté en carburant. L’Ademe et la FNCuma vont donc poursuivre ces actions en valorisant les données issues de ces diagnostics via la création d’une base de données centralisée. Une action de sensibilisation des agriculteurs inscrite dans le cadre de la campagne de mobilisation “Faisons vite ça chauffe” de l’Ademe sera mise en place.

Concernant la promotion des énergies renouvelables, les Cuma sont à l’origine de nombreux projets, notamment avec la filière bois énergie. La valorisation d’autres types de combustibles est envisagée. Forte de son expérience de mise en commun des matériels et des savoir-faire, la FNCuma va également valoriser cette expérience afin de renforcer ses compétences en matière de mise en place de projets d’énergie renouvelables collectifs en zone rurale. Des formations et des actions de sensibilisation seront proposées. Les Cuma travaillent également depuis de nombreuses années sur la valorisation énergétique de l’huile végétale pure (des expériences sont réalisées afin d’utiliser cette huile comme biocarburant). L’Ademe et la FNCuma réaliseront un bilan et une analyse de ces expériences.

La gestion des effluents d’élevage et des déchets peut passer par la méthanisation, moyen de traitement des déchets organiques particulièrement intéressant, qui n’est malheureusement pas encore rentable d’un point de vue strictement économique. Les sigantaires de l’accord vont donc se concentrer sur des projets permettant de travailler sur l’optimisation des coûts de méthanisation. Le réseau des Cuma va également promouvoir le co-compostage et favoriser son développement via l’acquisition de matériel commun.

Par ailleurs, le PEE (Plan environnement entreprises) de l’Ademe a été adapté aux Cuma afin d’initier des démarches de management environnemental qui leur soient propres. L’objectif est de mettre en place une dynamique collective favorisant l’amélioration environnementale des pratiques agricoles.

Au final, cet accord-cadre se traduira par des actions de terrain mises en œuvre par les 26 délégations régionales de l’Ademe et les fédérations locales des Cuma.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

Graphique prix blé orge maïs France au 9 octobre 2025
Marché des céréales du 9 octobre 2025 - Le prix du blé français frôle les 190 €/t avec l’amélioration de sa compétitivité à l'international

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 8 et le 9 octobre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

De gauche à droite : Ghislain Caron (Cargill), vice-président de l'Usipa, Carlota Pons (Tereos), vice-présidente, Mariane Flamary, déléguée générale, Sophie Verpoort (ADM), trésorière, Marie-Laure Empinet (Roquette), présidente et Cécile Duputel (Roquette), administratrice à l'AG de l'Usipa le 25 septembre 2025
L’amidonnerie française fait grise mine

Le chiffre d’affaires de l’amidonnerie française a reculé de 21 % sur l’année 2024, avec pour conséquence le repli des achats…

Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales
Nord Céréales : une campagne à l’exportation qui peine à démarrer

Les chargements du terminal céréalier dunkerquois sur le premier trimestre de la campagne de commercialisation 2025-2026 sont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne