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Actualité de la semaine

International

Chine/alimentation : inquiétude pour leur approvisionnement

S’ils ne sont pas inquiets pour leur alimentation à court terme, les Chinois le sont sur le long terme. C’est ce qu’a indiqué un conseiller du gouvernement, Duan Yingbi, membre de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC, deuxième chambre). «Sur le long terme, je ne pense pas que nous puissions être optimistes quant à la situation alimentaire en raison de la population en augmentation et de la croissance de la consommation provoquée par la hausse du niveau de vie», a-t-il indiqué. La Chine compte 20% de la population mondiale mais ne dispose que de 7% des terres arables de la planète. Malgré une bonne récolte céréalière, elle subit un déficit de 25 Mt pour 2004. Le Premier ministre, Wen Jiabao, a annoncé le 5 mars une série de mesures pour soutenir la production, dont l’abolition de taxes sur l’agriculture et une hausse des subventions offertes aux céréaliers.

Sucre : Inde, Pakistan et Indonésie aux achats

L’Inde, le Pakistan et l’Indonésie se préparent à acheter du sucre. Le gouvernement indien a indiqué fin février qu’il a autorisé les sucreries à importer jusqu’à 3 Mt de sucre brut afin de stabiliser les prix intérieurs à 17 roupies par kg (0,30€/kg), indique la dernière note de synthèse du Bies (Bureau interprofessionnel d’études sucrières, basé à Paris). L’Inde a déjà importé 1,5 Mt. Le Pakistan quant à lui a supprimé le droit de 25% sur les achats de brut et de blanc et autorisé les négociants à importer «autant qu’ils le peuvent».

Union européenne

Constitution européenne : Luc Guyau, «dire oui sans réserve»

C’est un oui sans hésitation qu’affirme Luc Guyau, le président de l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture), à propos du prochain référendum sur le projet de constitution européenne. Pour Luc Guyau, «il est vrai qu’aujourd’hui, certains agriculteurs ont des raisons de s’inquiéter de leur situation économique et sociale, et de s’interroger sur l’avenir de leur métier». Mais, «ne nous trompons pas d’objectif en exprimant cette inquiétude par un refus de l’Europe. Cela ne servirait qu’à affaiblir la France, et qu’à enterrer la Pac». «Que pèserait la France seule, poursuit-il ? Que représente-t-elle face à des espaces et des puissances humaines et économiques comme la Chine, l’Inde, le Brésil… ? La seule façon d’exister, c’est l’Europe.» Le président de l’APCA se prononce pour un «oui, sans arrière-pensée ni jugement de conjoncture». Selon lui, la constitution «est un texte pour l’avenir auquel il faut dire oui sans réserve».

OGM/maïs 1507 : l’EFSA rend deux avis favorables

Pour la première fois, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s’est penchée sur les OGM, a t-elle annoncé dans un communiqué du 4 mars. Elle a rendu public le même jour deux avis sur le maïs 1507 (résistant aux lépidoptères), l’un relatif à l’usage alimentaire pour les humains et l’usage comme aliment pour animaux, l’autre à la transformation industrielle et à la culture. «Le groupe OGM est arrivé à la conclusion que, dans le cadre de l’utilisation proposée, le maïs 1507 n’aura aucun effet indésirable pour la santé humaine et animale, ni pour l’environnement», estime l’EFSA.

France

Loi d’orientation : resserrée autour d’une quinzaine d’articles

La loi d’orientation en préparation devrait être resserrée autour d’une quinzaine d’articles, a-t-on appris en marge du Salon international de l’agriculture. Alors que les réunions se poursuivent pour définir le périmètre de la loi, l’idée est de recentrer la réflexion autour de peu d’articles pour éviter les écueils de la loi rurale.

Le déroulé de la loi devrait suivre les 5 volets définis par l’avis de la commission d’orientation, rendu il y a quelques semaines. Un CSO (conseil supérieur d’orientation) est prévu avant la fin mars. Le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau devrait s’exprimer à propos de la loi dans ce cadre.

Loi d’orientation : propositions de la coopération

Coop de France a présenté lundi 7 mars ses propositions pour la prochaine loi d’orientation agricole. «Elle se devra de garantir aux consommateurs une alimentation saine, variée et durable, et qui soit exportable dans le monde entier», a expliqué Philippe Mangin, président de Coop de France.

«Le nombre d’agriculteurs va baisser, il ne faut pas se mettre des peaux de saucisson sur les yeux, car nous ne pourrons pas endiguer cette chute», a-t-il constaté. Face à cela, Coop de France prône «une responsabilisation des agriculteurs en matière de commercialisation des produits», avec «une contractualisation plus systématique». Philippe Mangin espère ainsi, avec ses propositions, «faciliter l’installation des jeunes».

Loi sur l’eau : présentation au conseil des ministres

Le ministère de l’Écologie et du Développement durable a présenté le 9 mars le projet de loi sur l’eau en conseil des ministres. Cette présentation est intervenue plus tôt que prévu, puisque la date initialement évoquée pour sa présentation était le 9 avril. Cette loi instituerait à compter de 2007 une redevance payée par les agriculteurs qui serait versée aux agences de l’eau, ainsi qu’un fonds de garantie destiné à indemniser les dommages causés par l’épandage des boues d’épuration urbaine, dès lors que la responsabilité des dommages ne peut être imputée au producteur de boues ni à l’agriculteur.

Eaux et Rivière de Bretagne a d’ores et déjà dénoncé dans un communiqué «le manque cruel d’ambition» du texte. Eaux et rivière estime que ce texte ne permettra pas une large application du principe de pollueur-payeur.

Déficit pluviométrique : inquiétude ministérielle

Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture, et Serge Lepeltier, ministre de l’Écologie et du Développement durable, souhaitent, dès à présent, souligner le déficit pluviométrique cumulé sur les derniers mois. «La sécheresse hydrologique est, à ce jour, préoccupante, et les chutes de neiges de ces derniers jours ne sont pas suffisantes pour profiter à la ressource en eau», soulignent-ils. Ils recommandent aux agriculteurs «d’implanter, dans la mesure du possible, les cultures les moins consommatrices d’eau, notamment dans des terrains à sol superficiel». Pour les irrigants, ils incitent «de s’engager résolument dans une organisation collective de prélèvement, de nature à prévenir les crises». L’application de mesures de limitation des prélèvements dès le printemps est prévisible dans certaines régions, comme en Poitou-Charentes.

Agriculture biologique : en perte de vitesse

Le bio attire moins les agriculteurs. Les chiffres diffusés par l’Agence Bio le 2 mars montrent qu’en 2004 l’agriculture biologique a plus reculé que progressé. Le nombre d’exploitations certifiées se stabilise à 11.025 et les surfaces cultivées en bio (540.000 ha) diminuent de 3% par rapport à 2003. Les surfaces en cours de conversion ne représentent plus que 61.000 ha en 2004 contre 145.000 ha en 2003. En ne tenant pas compte des surfaces en conversion, les terres consacrées au bio augmentent, mais il s’agit surtout d’exploitations actuelles qui s’agrandissent. Au total, la France compte 540.000 hectares cultivés en bio soit 2% du total des surfaces cultivables. Ce sont les surfaces céréalières bio qui se développent le plus, avec +7% en 2004. Les cheptels bovins et ovins bio progressent également : +6% pour les vaches laitières, +15% pour les vaches allaitantes et +11% pour le nombre de brebis. En revanche, les porcs et poules pondeuses bio se stabilisent et le nombre de poulets de chair est en baisse de 13%. Quant aux transformateurs de produits biologiques, leur nombre n’évolue presque pas, avec 4.874 établissements en 2004. Plus de 40% sont des boulangeries ou des terminaux de cuisson.

Port de Rouen : recul des exportations de céréales

A l’occasion d’une conférence de presse organisée le 3 mars, les responsables du port de Rouen ont annoncé une baisse de 7,6% du trafic maritime total par rapport à l’an passé. Ce dernier s’élève à 20,20 Mt pour l’année 2004 contre 21,85 Mt en 2003. La principale cause de cette diminution du trafic est le recul des exportations de céréales, 5,3 Mt en 2004 contre 6,5 Mt, soit une baisse de 1,2 Mt. Cette évolution est due à la sécheresse, qui a amoindri le tonnage exportable pendant la campagne 2003/2004, et à la faiblesse du dollar par rapport à l’euro qui a réduit la compétitivité des céréales européennes sur le marché mondial alors que la récolte 2004 ne pose pas de problème quantitatif ou qualitatif. Nous reviendrons plus en détail sur les résultats du port de Rouen dans une prochaine édition.

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