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Actualité de la semaine

International

Canada/vache folle : un 3e cas suspend la levée d’embargo US

Le département américain de l’Agriculture (USDA) a décidé d’envoyer des experts au Canada après la découverte, le 11 janvier, d’un troisième cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) dans ce pays. L’animal malade, âgé de six ans et neuf mois, était né après l’interdiction des farines animales dans l’alimentation du bétail en 1997. Cette annonce intervient au moment où les Etats-Unis, principaux partenaires commerciaux, s’apprêtaient à lever en mars l’embargo sur le bétail canadien décidé en mai 2003, lors de la découverte du premier cas d’ESB. Comme les deux précédents, ce cas a été mis à jour dans un élevage de l’Alberta, dans le cadre du programme national de dépistage (22.000 tests en 2004). Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils attendraient les conclusions de leurs experts pour se prononcer sur le maintien, ou non, de l’actuel embargo.

Union européenne

Revenu agricole : hausse de 14,2 % sur la période 2003/2011

Selon les dernières prévisions de la Commission européenne, le revenu agricole devrait croître de 14,2 % par exploitant entre 2003 et 2011 dans l’UE à 25. Bruxelles s’attend à une croissance modérée de 5 % pour l’UE à 15 et de 126,4 % pour les dix nouveaux Etats membres. Après une courte période d’augmentation jusqu’en 2005, les experts européens prévoient une stagnation du revenu en 2006 et 2007, voire une baisse en 2008, en raison de la réduction des prix de soutien dans le secteur laitier prévue par la réforme de la Pac de 2003. Puis les revenus recommenceraient à croître à partir de 2009. Selon la Commission européenne, sur 2004/2011, «les perspectives à moyen terme pour les marchés des céréales, de la viande et du lait apparaissent relativement positives, grâce à la réforme de la Pac, des conditions favorables sur les marchés mondiaux et un retour présumé à un dollar plus fort».

Environnement : poursuites judiciaires contre la France

La Commission européenne a décidé d’engager des poursuites judiciaires contre la France pour ne pas avoir donné suite à plusieurs arrêts de la Cour européenne de justice relatifs à plusieurs dossiers environnementaux : Natura 2000, accès à l’information en matière d’environnement, protection de l’eau, déchets et utilisation confinée des organismes génétiquement modifiés. La transposition insuffisante de plusieurs directives est montrée du doigt. Le commissaire à l’Environnement, Stavros Dimas, s’est déclaré «inquiet du nombre élevé d’arrêts de la Cour auxquels la France n’a pas donné suite». «En n’appliquant pas correctement la législation européenne sur l’environnement, la France nuit aux efforts déployés pour préserver la faune et la flore d’Europe et sape les actions en faveur d’une meilleure gestion des risques pour l’environnement et la santé humaine», déclare la Commission européenne.

France

Politique agricole : les vœux de Jacques Chirac

A l’occasion de son discours traditionnel de vœux qu’il délivre à Tulle, le président de la République a évoqué, samedi 15 janvier, la nécessité d’une «agriculture économiquement ambitieuse et fortement contributrice aux équilibres environnementaux». Celle-ci, selon le président de la République, sera «la meilleure garantie pour le développement des zones rurales». Jacques Chirac s’est voulu rassurant à propos de la réforme de la Pac. L’écoconditionnalité des aides, prévue pour «promouvoir une agriculture qui contribue davantage encore à la protection de l’environnement», sera mise en œuvre avec «pragmatisme, progressivité et discernement».

Politique agricole : les vœux de Dominique Bussereau

Pragmatisme et simplicité : tels sont les deux mots clés que le nouveau ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, voudrait adopter pour conduire sa politique agricole. Telle a été la tonalité de ses vœux à la presse le 12 janvier où il a notamment abordé la réforme de la Pac et la future Loi d’orientation agricole. «Je veux chasser les usines à gaz», a-t-il répété. Arrivant au ministère tout juste après le lancement de deux fascicules sur la conditionnalité des aides, Dominique Bussereau a estimé qu’il n’aurait pas procédé ainsi. En ce qui concerne la préparation pour 2006 des aides découplées, il lancera une expertise sur le mécanisme des «droits à paiement unique» (DPU) et pourrait se tourner vers les instances européennes pour demander une simplification du système. Il considère avec «intérêt» la proposition de la FNSEA visant à faire en sorte qu’un agriculteur, dont la structure n’a pas évolué, soit d’emblée crédité en 2006 des mêmes aides qu’en 2005. Evoquant la Loi d’orientation agricole, il a assuré que le projet devrait être adopté en conseil des ministres avant les vacances d’été après une phase de consultation des professionnels et de passage au Conseil économique et social.

Coop de France : des propositions courant février

Philippe Mangin, qui était reçu le 13 janvier par le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, fera des propositions courant février au nom de Coop de France sur la coopération. Une demande qui a été faite par le ministre dans la perspective de la Loi de modernisation agricole et dans le contexte du rapport, réalisé par le député François Guillaume, sur la coopération.

Ministère du Commerce : pour les coefficients multiplicateurs

Le ministre du Commerce, Christian Jacob, s'est montré le 13 janvier «favorable à l'idée des cœfficients multiplicateurs» en cas de crise dans un secteur de production agricole. Pour l'ancien président des Jeunes agriculteurs (JA), le système du coefficient multiplicateur, qui incite les industriels ou les distributeurs a acheter plus cher pour que leur marge soit la plus élevée, est préférable à celui d'un prix minimum de référence qui incite à une «spirale à la baisse», a-t-il expliqué lors d'une conférence-débat organisée par la Sopexa (Société pour l'expansion des ventes des produits agricoles et alimentaires). Mais, a averti Christian Jacob, ce système de coefficient multiplicateur ne peut fonctionner correctement que lors d'une «période très courte, au cœur de la crise, qui ne peut excéder 8 à 10 jours».

Filière maïs : Christophe terrain monte au créneau

Lors de sa rencontre avec Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture, le 18 janvier, Christophe Terrain, président de l’AGPM, a insisté sur la nécessité de voir mettre en place des restitutions à l’exportation pour le maïs, dont le marché est devenu structurellement excédentaire au sein de l’UE. Par ailleurs, il a rappelé la nécessité de baisser les charges en agriculture. «Il faut impérativement éviter que certaines charges, comme l’électricité, augmentent fortement, sans quoi des filières entières seront mises en péril. L’AGPM a demandé «le maintien du tarif d’été pour tenir compte de la spécificité agricole», précise l’AGPM dans son communiqué. Sur le dossier des biocarburants, il est important pour l’AGPM que «le futur plan fasse toute sa part à l’éthanol, avec une répartition harmonieuse sur l’ensemble du territoire national et des filières blé, betterave et maïs concernées».

Coordination rurale : rencontre avec Dominique Bussereau

Lors de sa première rencontre avec le nouveau ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, le 13 janvier, la Coordination rurale a notamment «demandé que le ministère puisse diffuser aux agriculteurs une information concernant leurs droits face aux contrôles». Cette demande sera prise en compte par le ministre, selon le syndicat. Le ministre a indiqué avoir donné des instructions aux préfets et aux Directions départementales de l’agriculture et de la forêt (DDAF) pour une mise en œuvre intelligente et souple des contrôles, rapporte la Coordination rurale. Le syndicat a émis de «sérieuses réserves par rapport aux ambitions affichées en matière de biocarburants et d’assurance récolte». La Coordination rurale a défendu sa vision d’une agriculture «durable et raisonnable», indissociable d’une bonne et vraie politique agricole, à l’opposé de la Pac de 2006.

Par ailleurs, la section jeunes agriculteurs de la Coordination rurale «se félicite de la décision prise récemment d’un versement unique de la DJA (dotation jeunes agriculteurs) qu’elle réclamait depuis sa création en 1997», indique un communiqué du 18 janvier. «Néanmoins, les jeunes agriculteurs, et particulièrement ceux qui souhaiteraient s’installer dans les prochaines années, auront besoin de plus que de cela pour mener à bien leur projet», souligne le syndicat. «La Pac actuelle, incohérente et illisible, décourage les meilleures vocations de jeunes qui s’orientent vers d’autres professions», conclut-il.

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