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Actualité de la semaine

International

Brésil : le gouvernement veut «doubler» l’export

«Nous allons doubler les exportations brésiliennes au cours des prochaines années du gouvernement Lula», pour atteindre les 120 milliards de dollars, soit deux fois plus qu’en 2002, a déclaré le 10 mars le ministre de l’Industrie et du Commerce Extérieur, Luiz Fernando Furlan, lors d’une réunion du Conseil de développement économique et social (CDES). Le président Luiz Inacio Lula da Silva a consacré une grande partie de son action diplomatique à ouvrir de nouveaux marchés dans des pays émergents et à lutter contre les barrières tarifaires et non tarifaires.

Les exportations sont passées de 60,23 Mds USD en 2002, à 73,08 Mds USD en 2003 (+ 21,33%), première année du gouvernement Lula puis à 96,47 Mds de USD en 2004 (+ 32%). En février 2005, elles ont atteint pour la première fois les 100 Mds de USD sur les douze derniers mois.

Indication géographique : l’UE et les États-Unis crient victoire

La réglementation communautaire de 1992 sur la protection des indications géographiques est pour l’essentiel confortée par un rapport d’un comité d’arbitrage de l’OMC publié mardi 15 mars à Genève, estime la Commission de Bruxelles. Rendu sur la base d’une plainte des États-Unis qui crient eux aussi «victoire» et de l’Australie, ce jugement reconnaît en effet la possibilité pour une indication géographique de coexister avec une marque créée antérieurement. Il confirme par ailleurs le droit pour les producteurs non européens de pouvoir bénéficier de la protection extensive accordée aux indications géographiques par l’UE et demande à cette dernière de clarifier ses dispositions en la matière.

Dans le même temps, à Washington, Peter Allgeier, le représentant par intérim pour le commerce, a lui aussi affirmé que le verdict de Genève, «clair comme le cristal», était «une nette victoire» pour les États-Unis, Genève ayant, selon lui, jugé que le système communautaire était «discriminatoire pour les produits et producteurs américains est donc contraire aux règles de l’OMC».

Union européenne

Crises/Développement : bon accueil au rapport de la Commission

Les ministres de l’agriculture de l’UE ont réservé lundi 14 mars un accueil globalement positif au rapport de la Commission européenne envisageant trois options pour la gestion des risques et des crises en agriculture (cofinancement public des primes d’assurance, aide à la gestion de fonds de péréquation, soutien à des instruments de régulation des revenus). Les éventuelles dispositions prises dans ce domaine, que Bruxelles doit proposer de façon plus détaillée en mai, se situeraient dans le cadre du développement rural, le financement communautaire étant assuré en utilisant 1% de la modulation des aides directes. La France a toutefois regretté que ce rapport, qu’elle avait réclamé lors de la réforme de la Pac, n’envisage pas un mécanisme plus global, comme celui qui, dans le secteur de la viande bovine, a permis d’enclencher les mesures de lutte contre l’ESB. Le Conseil agricole a poursuivi par ailleurs son débat sur le nouveau régime de soutien du développement rural pour la période 2007-2013, exprimant, selon Dominique Bussereau, «autant d’avis différents qu’il y a d’États membres». Un consensus s’est néanmoins dégagé pour demander à la Commission d’être moins dirigiste dans ce domaine, a toutefois estimé le ministre français.

Sucre/Bruxelles : «fonds spécifique» pour transférer les quotas

«La création d’un fonds spécifique» pour le transfert des quotas «est un élément important de mes réflexions» sur la réforme du secteur du sucre, a annoncé jeudi 10 mars la commissaire européenne Mariann Fischer Boel, en réponse à une question orale d’un parlementaire de Strasbourg. Celui-ci a adopté une résolution sur ce dossier proposée par sa commission de l’agriculture. Selon les députés, ce fonds doit «permette à ceux qui le souhaitent de quitter le système dans des conditions décentes, par la vente volontaire à l’UE de quotas à un prix incitatif et dégressif dans le temps, durant une période limitée, ces quotas étant alors immédiatement supprimés».

France

Fipronil : l’interdiction pourrait être cassée

Le ministre de l’Agriculture maintiendrait l’interdiction du Fipronil Même si le Conseil d’État venait à annuler l’interdiction du Fipronil, matière active de plusieurs spécialités insecticides dont le Régent (BASF), le ministre de l’Agriculture reprendrait exactement la même décision que celle déjà prise, indique t-on au cabinet de Dominique Bussereau. En effet, les conclusions du commissaire du gouvernement présentées au Conseil d’État le 9 mars, suite à une requête de BASF, précisaient que la décision d’interdiction prise par Hervé Gaymard en 2004 pouvait être annulée en raison d’un délai non respecté dans la procédure contradictoire préalable à l’interdiction. Cependant, sur le fonds, aucun élément scientifique nouveau ne remet en cause l’interdiction du Fipronil, souligne t-on au ministère de l’Agriculture. L’arrêt du Conseil d’État devrait intervenir d’ici une semaine à quinze jours.

Blé tendre : large ajustement de doses d’azote

Selon le service statistique du ministère de l’Agriculture (Scees), 62% des hectares de blé tendre bénéficient d’un ajustement des doses d’azote en cours de culture, en 2001. Cet ajustement est davantage effectué dans les grandes exploitations céréalières. L’adaptation de la fertilisation azotée concerne 71% des superficies de blé tendre dans les exploitations de plus de 150 ha de céréales en 2001. La proportion passe à 69% dans les unités de 100 à 150 ha, à 63% dans celles de 50 à 100 ha et à 56% dans les exploitations de 20 à 50 hectares de céréales. En dessous de 20 ha de céréales, l’ajustement de la fertilisation ne concerne plus que la moitié des cultures. Dans les régions céréalières, les agricultures utilisent un outil de pilotage de la fumure azotée sur au moins un tiers de leurs surfaces de blé tendre. Dans ces régions, au moins 80% des blés profitent d’un fractionnement de l’azote en trois apports ou plus.

BASF-BAYER : règlement d’un conflit sur le Régent

Le groupe chimique allemand Bayer a dédommagé son concurrent BASF pour régler un conflit lié à la cession en 2003 d’une série de produits dont l’insecticide Fipronil, principe actif du Régent, a-t-il indiqué. Le numéro un mondial de la chimie, BASF, estimait avoir été en partie trompé lors du rachat il y a deux ans, pour 1,2 milliard d’euros, d’une série de fongicides et d’insecticides, dont le Fipronil, principe actif de l’insecticide Régent, violemment contesté en France par les apiculteurs. Bayer avait dû vendre ces produits pour des raisons de monopole après le rachat en 2002 de CropScience, filiale agrochimique d’Aventis. BASF accusait notamment son concurrent de lui avoir transmis des informations partielles sur les chiffres de ventes en Corée du Sud et au Brésil des produits concernés par la transaction. Il lui reprochait également de ne pas lui avoir communiqué de prévisions détaillées sur les ventes de ces produits pour 2003 et les années suivantes.

Lait/FNPL : les entreprises devant leurs responsabilités

«Face à la situation difficile du lait de consommation ; au bradage des transformateurs et à la pression négative des distributeurs, les éleveurs laitiers ont montré leur capacité de mobilisation et d’action pour défendre leur revenu», estime la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) dans un communiqué. «Les industriels ont été particulièrement déstabilisés par la force de frappe des producteurs», souligne le syndicat. Alors que la valorisation des produits laitiers et sa juste répartition entre les différents maillons de la filière sera l’un des principaux sujets traités lors de l’assemblée générale des producteurs à Saint Malo les 16 et 17 mars, la FNPL propose à ses fédérations de suspendre les actions. Cette «trêve doit être considérée comme un délai permettant de finaliser un redressement durable de la situation».

OGM : manifestation à l’usine Lesieur de Bordeaux

Une cinquantaine de personnes ont manifesté le 11 mars à l’appel du Collectif des faucheurs volontaires à Bordeaux devant l’entreprise Lesieur, qui commercialise sous une marque particulière de l’huile de soja pouvant contenir des OGM. Le Collectif, soutenu par des membres de plusieurs organisations dont la Confédération paysanne, ont dressé un barrage symbolique devant les camions de livraison stationnés devant l’usine, déclarée «zone contaminée OGM». Le directeur de l’usine, Thierry Handtschoewercker, venu à la rencontre des manifestants, avait indiqué que Lesieur conditionnait, pour un client de la grande distribution, Métro, 400 000 litres d’huile de soja, avec «une possible présence d’OGM». Dans un communiqué le groupe a insisté sur le fait qu’ «aucun des produits à marque Lesieur ne contient d’OGM et les éléments qui pourraient le sous-entendre sont de nature trompeuse et mensongère».

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